Marco Bellocchio explique «Bona devra son salut à cette passion qui - comme Thésée dans le labyrinthe – guidera Franco et lui évitera les dangers, même mortels, qu’il trouvera disséminés sur sa route… Mais Franco n’est pas un héros né, c’est pour cela qu’il trébuchera souvent sur ce dangereux chemin, presque volontairement, comme s’il avait peur de gagner, de conquérir la femme aimée et d’être heureux avec elle. A un pas de la victoire, il va risquer de tout perdre, à croire qu’il fait exprès de se tromper, pour reporter toujours cette victoire.
Cette force discontinue, interrompue par des absences, par la lâcheté, et par des fuites soudaines tout près du but, est le mouvement, l’image de base presque du film, cette perpétuelle alternance de bonheur total et de sa négation immédiate, de transport et de complète paralysie, ce n’est pas sans rappeler l’acte sexuel qui tend naturellement à l’orgasme (dans le sens de perte de conscience), et qui est, de fait, continuellement menacé et agressé par la propre conscience, qui a peur de se perdre, de ne plus se réveiller….» Notes du metteur en scènes: Marco Bellocchio.
Même si le film est riche en scènes en extérieur, diurnes ou nocturnes, de mer, de ciel, de paysages immenses, de plans généraux, il a été tourné comme en intérieur, de l’intérieur, de l’obscurité vers la lumière.
La frase qui reviens tout au long du film «En Italie ce sont les morts qui font l’histoire…»
"Addio monti sorgenti dall'acque..." (I Promessi Sposi, Alessandro Manzoni, 1840).Le film est actuellement en programmation à Paris. Pour plus d’information,
le site officiel:http://www.films-sans-frontieres.fr/lemetteurenscene/