samedi 31 mai 2008
vendredi 30 mai 2008
Games WEEK, sur Orange Island.
Au programme, débats sur le game design ou les communautés de roleplayers, visites guidées de RPG, une très belle expo photo sur les gamers signée Sandrine Camus, un village médiéval dédié au combat (joute, épée, tir à l’arc), et de nombreux jeux (arcade, échecs, escrime…) à tester sur l’île.
Ce soir, Vendredi 30 Mai 2008
11:00 am – 12:00 pm : Metaverse Explorers : Midgar (Luthien Biziou)
jeudi 29 mai 2008
Exposition "Kitch catch". Le catch entre farce, spectacle populaire et performance physique.
Vous avez encore une semaine pour visiter l’exposition «Kitsch Catch» en programme jusqu’au 8 juin 2008 à la Maison Folie de Wazemme de Lille.
Une exposition très riche, amusante, et décalée qui présente quarante artistes, une centaine d'œuvres (parmi lesquelles des peintures de Hervé Di Rosa, des dessins de Lewis Smith ou des broderies de Sandrine Pelletier) et de nombreux documents et des éléments issus de la culture populaire : ex-voto mexicains, jouets, jeux vidéo ou encore pochettes de disques, des masques et des paillettes célébrant les mythes et l'histoire du catch de ses origines à nos jours. Le jeune commissaire de l’expo Barnabé Mons qui présente au sein de l’exposition sa collection personnelle définis ainsi le catch : «Le catch incarne la transgression, c’est un univers outrancier intelligible à l’extrême». Un ring pour des combats est présenté au milieu des salles, animé pendant toute la durée de l’exposition avec des vrais combats. En confrontant des pièces issues d’Europe, du Mexique, du Japon et des USA, l’exposition dévoile différents facettes du catch et met en évidence des thématiques communes : identité et anonymat, morale et sentiment religieux, violence et simulacre, érotisme, lutte sociale et politique.
Le catch qu’on appelle dans les pays anglophones professional wrestling, est sans doute plus proche d'un spectacle que du sport. Le terme catch ("attraper" en français) peut être considéré comme un faux anglicisme car dérivé de l'ancienne expression anglaise catch-as-catch-can, en français « attrape-le comme tu peux ».
Hulk Hogan, pendant l'une de ses spectaculaire performance.
The Undertaker.
Comment, oublier alors les héros de votre adolescence ?
L’exposition vous permettra de redécouvrir quelque protagoniste du monde du catch. Des homes à l’allure parfois grotesque et aux pseudonymes improbables comme: Hulk Hogan The Iron Sheik, Andre the Giant, Bret Hart, Shawn Michaels, Triple H, Stone Cold, Batista, John Cena, Chris Jericho, Jeff Hardy, Matt Hardy, Rey Mysterio, The Undertaker.
Comment oublier alors André le Géant ?
André est né à Coulommiers, en Seine et Marne. La grossesse de sa mère, Marianne, a donné lieu à des problèmes lors de l'accouchement. Les chiffres qui ont circulé à son sujet de 2,23 m (7 pieds, 4 pouces) et 245 kilogrammes (540 livres anglo-saxonnes) étaient néanmoins exagérés, afin de rendre le personnage encore plus impressionnant. En réalité, on pense qu'André mesurait environ 2,18 m pour un poids compris entre 200 et 250 kg. Mais son employeur Vince McMahon, propriétaire de la WWE, souhaitait le promouvoir comme «le plus grand athlète du monde ».
Le catch s'est très développé surtout aux USA et au Mexique (lucha libre) ou il est très apprécié comme spectacle populaire et collectif et il présente également une version féminine :
Voir la vidéo http://tinyurl.com/55qmzc
La Maison Folie de Wazemme.
Ancienne filature aux murs datés de 1855, l’usine Leclerc est réhabilitée par l’agence néerlandaise NOX et l’architecte Lars Spuybroek pour devenir, au lancement de Lille 2004, Capitale européenne de la Culture.
Informations pratiques :
Exposition produite dans le cadre de la Quinzaine de l'Entorse - Ring Arts http://www.entorse.org/
par la Gamelle Publique avec la Maison Folie Wazemmes de Lille
70 rue des Sarrazins59000 Lille
Accès : Métro Gambetta, Wazemmes, Montebello
Horaires d'ouverture des expositions : mercredi-samedi : 14h > 19h dimanche 10h > 19h.
Accès libre
Directeur : Olivier Sergent
Durée : du 25 avril au 8 juin 2008
Commissaires d'exposition : Barnabé Mons et Pascal Saumade.
Link : http://www.myspace.com/kitschcatch
Les artistes : Sophia Allison, Lionel Bayol Themines, Manuel Baumen, Lucie Burton, Chéri Bibi, Collectif 1980, Combas, Hervé Di Rosa, Doc Atomic, Shawn Gallagher, Lourdes Grobet, Charles Glaubitz, Thorsten Hasenkamm, Rachel Hoffman, Daniel Johnston, Thomas Jouanneau, Ted Lewin, Wes Massey, Marjorie, David Mecalco, Michelle-Ann Dix, Minirine, Sandrine Pelletier, Ryan Roth, Run, Jean Sébastien Ruyer, Douglas Paul Smith, Lewis Smith, Dominique Théâte, Toffeur, Tom de Pekin, Enrique et Gerardo Velez, Vilchis Hermanos, Chuckie Williams, Jasper Wong, Zito.
Le monde où l’on catche.
La vertu du catch, c’est d’être un spectacle excessif.
Extrait de Roland Barthes, Mythologies, Éditions du Seuil, Paris, 1957.
Le catch n’est pas un sport, c’est un spectacle…Le public se moque complètement de savoir si le combat est truqué ou non, et il a raison ; il se confie à la première vertu du spectacle, qui est d’abolir tout mobile et toute conséquence : ce qui lui importe, ce n’est pas ce qu’il croit, c’est ce qu’il voit.
… Ainsi la fonction du catcheur, ce n’est pas de gagner mais d’accomplir exactement les gestes qu’on attend de lui, le catch propose des gestes excessifs, exploités jusqu’au paroxysme de leur signification. … dans le catch, un homme à terre y est exagérément, emplissant jusqu’au bout la vue des spectateurs, du spectacle intolérable de son impuissance…
Le geste du catcheur vaincu signifiant au monde une défaite que, loin de masquer, il accentue et tient à la façon d’un point d’orgue, correspond au masque antique chargé de signifier le ton tragique du spectacle. Au catch, comme sur les anciens théâtres, on n’a pas honte de sa douleur, on sait pleurer, on a le goût des larmes.
… Comme au théâtre, chaque type physique exprime à l’excès l’emploi qui a été assigné au combattant. (Pour l’un, Thauvin , le) rôle est de figurer ce qui, dans le concept classique du « salaud » (concept clef de tout combat de catch), se présente comme organiquement répugnant. …on se sert ici de la laideur pour signifier la bassesse…
les catcheurs ont donc un physique, aussi péremptoire que les personnages de la Comédie italienne, qui affichent par avance, dans leur costumes et leurs, attitudes, le contenu futur de leur rôle : Pantalon ne peut être jamais qu’un cocu ridicule, Arlequin un valet astucieux et le Docteur un pédant imbécile, …
… Il s’agit d’une véritable Comédie Humaine, où les nuances les plus sociales de la passion (fatuité, bon droit, cruauté raffinée, sens du « paiement ») rencontrent toujours par bonheur le signe le plus clair qui puisse les recueillir, les exprimer et les porter triomphalement jusqu’aux confins de la salle. On comprend qu’à ce degré, il n’importe plus que la passion soit authentique ou non. Ce que le public-réclame, c’est l’image de la passion ; non la passion elle-même. Il n’y a pas plus un problème de vérité au catch qu’au théâtre. Ici comme là ce qu’on attend, c’est la figuration intelligible de situations morales ordinairement secrètes. …
Ce qui est ainsi livré au public, c’est le grand spectacle de la Douleur, de la Défaite et de la Justice.
* R. Barthes allait souvent voir du catch dans les salles de sport parisiennes. Dans ces spectacles, faussement appelés sportifs, il y voit du théâtre antique, de la "Commedia dell’arte" où les acteurs improvisent, toujours le même spectacle, celui de la justice, du paiement : il faut faire payer le salaud. Il y a du sens moral et des engouements populaires.
mercredi 28 mai 2008
Jean Nouvel. Le nouveau "Samurai Virtuel".
La Tour Signal fait suite à la tour Dentsu de Tokyo, la tour Agbar à Barcelone et des projets à New York (Hines) ou à Santa Monica (Suncall), Jean Nouvel attendait de pouvoir dessiner une tour pour la capitale française, qui incarnera le renouveau du quartier.
La tour Signal en chiffres
2013 (Noël) : date de livraison.
301 mètres : hauteur, soit 71 étages.
140 000 m² : surface totale.
50 000 m² : bureaux.
33 000 m² : logements.
39 000 m² : hôtel.
10 000 m² : commerces et restaurants.
8 000 m² : équipements publics.
600 Meur : coût de la construction.
400 000 personnes : nombre de visiteurs quotidiens à la Défense.
2 500 : nombre de sièges sociaux.
20 000 : nombre d'habitants.
www.jeannouvel.com/
dimanche 25 mai 2008
The GUEST of the month "Mai 2008": ABDEL BOUNANE, Fondateur et Rédacteur en chef d'Amusement MAGAZINE.
AMUSEMENT Trimestriel
196 pages
Plus de 70 collaborateurs (dont MOI) ;-)
8 euros 90
Site internet www.amusement.fr (jusqu'au 21 mai : site teaser ; ensuite, site d'information)
Pour en savoir plus sur: ABDEL BOUNANE.
mardi 20 mai 2008
La ville de New York lance un nouveau défi.
Des milliers de torii de couleur vermillon accompagnent les chemins du tombeau de
Fushimi Inari à Kyōto. Les hommes d'affaires japonais qui ont réussi, traditionnellement achètent et font construire une porte pour exprimer leur gratitude à Inari, le dieu de la fertilité, du riz et des renards.Le prochain artiste international invité est Olafur Eliasson avec l’installation «The Waterfall» réalisée dans le East River en Janvier 2008.
samedi 10 mai 2008
Monumenta 2008 : Richard Serra, un artiste péripatétique.
Il y a des artistes qui réalisent des maquettes.
Il y a des artistes qui réalisent des croquis.
Richard Serra semble être étranger à cette pratique.
Comme était dans l’Ecole Péripatétique, fondée par Aristote en 335 av. J.C., où ses adeptes philosophaient en déambulant et en conversant sous le peripatein, aujourd’hui cet artiste contemporain crée en marchant.
J’aimerais alors définir Richard Serra un «artiste péripatétique», puisque la genèse de ses œuvres est proprement liée à cet acte de réflexion et de déambulation du corps dans l’espace.
Cet acte me semble d’autant plus significatif puisque sa nouvelle installation s’intitule «Promenade».
Deuxième artiste international proposé dans le cadre du programme gouvernementale Monumenta, Richard Serra fait suite à Anselm Kiefer.
Si le premier volet de Monumenta 2007 proposait une malheureuse scénographie cloisonnant l’espace dans une série de micro «white-cube» exposant les monumentales toiles de l’artiste allemand ; en revanche dans cette édition 2008 Richard Serra propose aux visiteurs de s’approprier l’espace de la nef du Grand Palais à travers une «Promenade» composée d’air, ciel, nuages, et lumière.
Si la «Chute d’étoiles» proposée par Kiefer l’année précédente nous avait enfermé, Serra a réussi a nous libérer et à nous rendre à nouveau protagonistes de son œuvre.
«Il s’agit d’une œuvre réalisée en se promenant, sans dessin, sans maquette», affirme Richard Serra pendant la conférence de presse, qui a eu lieu avant-hier.
Une conception qui est arrivée lentement en réfléchissant, en traversant l’espace et en marchant. «Marcher est une façon de mesurer l’espace, le mouvement crée les œuvres» affirme encore l’artiste.
Au public en suite de créer la mesure du lieu.
L’œuvre de Richard Serra se manifeste et se dévoile seulement après avoir effectué une promenade, après avoir enveloppée complètement l’œuvre par notre déplacement, notre corps, notre regard. Même si l’impact avec l’installation est sans doute moins important à cause du choix de l’entrée latérale qui ne permet pas d’envelopper avec le regard la totalité de l’œuvre, je vous conseille vivement d’aller prendre de l’art, et d’aller vous promener au Grand Palais.
Informations pratiques :
Monumenta 2008 : Richard Serra
«Promenade» du 7 mai au 15 juin 2008
Grand Palais
Avenue Winston Churchill 75008 PARISMétro : lignes 1, 9, 13 / stations : Franklin Roosevelt, Champs-Elysées-Clémenceau Bus : lignes 28, 32, 42, 72, 73, 80, 83, 93Personnes à mobilité réduite : accès avenue Winston Churchill Horaires d’ouvertureTous les jours, sauf le mardiLundi et mercredi : de 10h à 19hJeudi / vendredi / samedi / dimanche : de 10h à 23hOuvert le jeudi 8 et le lundi 12 mai.
Site :