Lauréat du Prix du Jury : The Trashmaster du réalisateur français Mathieu Weschler. (France/2010)
Ce film de 90 minutes a été réalisé à partir du moteur de GTA 4, et a nécessité deux ans de travail. Il met en scène le héros de GTA 4, Niko Bellic, dans le rôle d’un éboueur d’un genre un peu particulier.
Lauréat du Prix de l’Expérimentation : Ctrl, Alt, Del, de la britannique Trace Sanderson. (UK/2010)
Trace Sanderson est plus connue sur la scène Machinima sous le nom de Lainy Voom. Crtl, Alt, Del a été réalisé à partir de Second Life.
Lauréat du Prix du Public : Clear Skies 2 du réalisateur britannique Ian Chisholm (UK/2009).
Deuxième opus du film Clear Skies. Le capitaine John Rourke et son équipage sont empêtrés dans un complot visant à détruire une station spatiale.
Ce moyen métrage a été réalisé avec le moteur de Half Life 2 et de EvE Online.
La pauvreté des moyens qui est (au moins dans mon cas) plus souvent question de circonstances que de choix, ne m’a jamais paru devoir fonder une esthétique, et les histoires de Dogme me sortent par les yeux. C’est plutôt à titre d’encouragement pour jeunes cinéastes démunis que je mentionne ces quelques détails techniques : le matériel de la Jetée a été créé avec un appareil Pentax 24/36, et le seul passage tourné "cinéma", celui qui aboutit au battement d’yeux, avec une caméra 35 mm Arriflex empruntée pour une heure. Sans soleil a été tourné intégralement avec une caméra Beaulieu 16 mm, muette (il n’y a pas un plan synchrone dans tout le film) avec bobines de 30 mètres - 2’ 44’’ d’autonomie / - et un petit magnétophone à cassettes - même pas un Walkman, qui n’existait pas encore... Le seul élément sophistiqué - pour l’époque - était le synthétiseur d’image Spectre, également emprunté pour quelques jours. Ceci pour dire que les outils de base de ces deux films étaient littéralement à la portée de n’importe qui. Je n’en tire pas une sotte gloriole, seulement la conviction qu’aujourd’hui, avec en plus l’ordinateur et les petites caméras DV, hommage involontaire à Dziga Vertov, un cinéaste débutant n’a aucune raison de suspendre son destin à l’imprévisibilité des producteurs ou l’arthritisme des télévisions, et qu’en suivant ses idées, ou ses passions, il verra peut-être un jour ses bricolages élevés au rang de DVD par des gens sérieux. J’écris ceci en octobre 2002, alors que se dessine une nouvelle nouvelle vague dont mes jeunes camarades de Kourtrajmé sont des exemples jubilatoires, et qui a peut-être déjà son A bout de souffle avec Demi-Tarif d’Isild Le Besco. Texte paru dans le livret du DVD La Jetée – Sans Soleil, 2003 http://www.derives.tv/spip.php?article378
Depuis 2007, le collectif français Microtruc imagine des dispositifs permettant de créer une continuité entre l’espace virtuel et l’espace physique. Pour le Jeu de Paume, il imagine "Les Trucs", des objets mis en circulation, qui passent de main en main selon un protocole prédéfini : remise du Truc à un autre "passeur" dans les 24 heures, envoi d'un mail pour expliquer le contexte de l'échange... Ils sont géolocalisés sur une carte en ligne, ce qui permet de visualiser leurs trajets en temps réel. Sur le site Internet du Jeu de Paume, les internautes pourront suivre, à tout instant, les mouvements de chaque "truc" et, également, lire les récits restitués par les "passeurs".
Projet présenté du 18 novembre 2010 au 9 mars 2011, sur www.jeudepaume.org > espace virtuel et en salle de documentation du Jeu de Paume.
Commissaires : le collectif Microtruc et Marta Ponsa
Création sur Internet produite avec le soutien du Jeu de Paume et en partenariat média avec OWNI
Samedi 27 novembre, 13h, Café de l'industrie, Paris
Ce TRUC me fait tourner la tête, me donne des vertiges.
Albertine m’a appelé jeudi et elle m’a dit «J’ai un TRUC pour toi !» Je l’ai reçu samedi 27 novembre à 13h au Café de L’industrie à Paris.
Nous avons eu une longue discussion sur les instruments d’optique, sur la dichotomie entre l’artiste ingénieur, et le chercheur artiste et sur notre possibilité de « voir au-delà »…
Mais j’attendais impatiente de voir le TRUC. J’éprouvais la même sensation de quand j’étais petite le jour de la Befana, lorsque le 6 janvier je découvrait une forme noire et étrange accrochée au coin de la cheminée, et je m’apprêtais à y introduire ma main pour savoir si j’avais été gentille.
L’EPIFANIE du TRUC. Albertine a sorti le TRUC, d’une sorte de chaussette noire qui cachait toute son importance. Albertine Meunier me l’a «confié».
C’est là que j’ai compris que le TRUC est un objet non fonctionnel, symbolique, magique… Il y a dans ce TRUC la possibilité de faire persister la confiance ? Ce quoi la confiance, je me demande ? Je lis que c’est ce « Sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose. » Une sorte d’acte de foi.
Le TRUC est un jeu. Un voyage dehors. Le TRUC est une promesse.
Je me sens en sécurité. Albertine m’a dit que la confiance c’est « has been !» Je ne suis pas certaine…
Cette confiance du TRUC se propage s’étire, se déploie, et s’étend au-delà de nos attentes Le TRUC vagabonde de mains en main, ici et ailleurs.
L’EXODE PERPETUEL du TRUC. Je m’aperçois alors que le TRUC engendre une expérience de filiation avec la personne qui nous l’a transmis. C’est un voyage immobile, cet objet non sédentaire est destiné à accomplir un déplacement perpétuel qui se compose comme une partition musicale. Il s’agit d’une Géo-poétique de la confiance qui dessine sur cette carte un cadavre exquis.
Cette nuit, j’ai dormi avec le TRUC Je ne l’ai pas quitté des yeux, Cette envie qui me prend de ne le quitter à jamais Il s’est installé chez moi sans faire de bruit Il me tarde cette attente que j’ai de le transmettre demain
La Confiance NOMADIQUE du TRUC.
J’ai confié le TRUC ce matin J’ai du y renoncer À partir de maintenant je déclare mon TRUC libre de limites et de lignes de l’imaginaire Je l’ai livré à son possible, à ses étendues nomades Aux étoiles, au rêve, aux rivages de l’inconnu, au paradoxe du devenir À son horizon, à cette topologie de l’être en confiance Le TRUC est un archipel dynamique, il traverse nos exister, pour nous quitter aussi tôt La confiance s’installe à sa place. Je sens un fourmillement dans le dos Le TRUC va-t-il se souvenir de moi ?
Aux allures d’un troll, il s’introduit de façon irrespectueuse et provocatrice dans les espaces communautaires et dans le web. Des cadavres exquis aux usurpations d’identité, plus proches d’actes de désobéissance formelle, ses interventions artistiques se déploient depuis 2005 dans le réseau et parfois jusqu’à proliférer dans l’espace urbain. Comme Italo Calvino, il joue les identités multiples et détourne les automatismes des pratiques et des outils du quotidien en le transformant en terrain de jeu.
Coquet et provocateur, Julien Levesque est un héritier de l’ironie de Marcel Duchamp, il explore le territoire d’Internet pour le déconstruire en rapsodie, en créant une œuvre faite de réutilisation, de patchworks, de bricolages et à l’allure amateur. Comme à vouloir mettre en œuvre une dynamique du hasard contrôlé prônée par Mallarmé, Julien Levesque réalise Street Views Patchworks et Cityscapes véritables hybridations visuelles entre la poésie furtive d’un Haiku et l’absurde spontanéité générée par le hasard des collages dadaïstes.
Une prédilection naturelle pour les surprises de l’imprévu, comme dans 3D towels ou l’artiste effleure par ellipse les caprices de l’impromptu. Dans Hollyweb, et Rate it! Julien Levesque se fait prophète d’une célébrité éphémère, glorifiée par un gout subtil pour le gossip, la rumeur et la farce, ou ces mythologies contemporaines, ces identités stéréotypées et foisonnées par les medias trouvent leur place. Le «15 minutes of fames» de Warhol est réactualisé dans ses actes de guérilla dans les réseaux sociaux rythmés par un poke et un like it !
Julien Levesque alors “Ne traine pas avec n’importe qui“ et fait du web son espace ludique.
Extravagant et picaresque, Julien Levesque ne cherche pas le regard condescendant du spectateur mais plutôt à le séduire tout en le déstabilisant, en perturbant son regard, en brouillant ses repères.
L’artiste revisite la Culture Jamming au gout du kitch dans Melancholic Paintings, par une esthétique rocambolesque dans Youtube moment, dans une temporalité du flux qui génère la mise en scène du flue dans Face à face, My Monsters, Google road movie.
L’artiste semble mettre en scène une véritable “Comédie des erreurs“, ou le web devient un terrain d’exploration de l’illusion comique, du détournement du média, de la mise en exergue du bug informatique au service d’une esthétique du banal, l’inutile, du geste éphémère.
Avec une allure peu conventionnelle, Julien Levesque nous montre dans Dossier la mise en scène narrative d’une sculpture interactive dans le web, une arabesque de l’hypertexte, qui se déroule avec ironie et jusqu’à l’épuisement du regardeur. Julien Levesque joue de l’ambigüité et de l’ambivalence et crée des caprices dans le réseau animé par la mise en abîme des calembours et des jeux de mots.
Mais si par tout hasard vous le croisez dans vos surfs sur le web ou dans vos promenades dans la rue il aura pour vous peut-être un message d’amour. Laissez-vous alors emporter par le hasard de cette déclaration publique ou contaminer par ce malin virus à la fois inoffensif et bénin.
Comment définir l’art de Julien Levesque … En un mot ? Un ovni : un objet volontairement non identifiable.
Ceci n’est pas la Fiac, vous ne vous êtes pas trompé de lieu !
lafiac.comest un espace rhizomatique qui étend les frontières de la Foire Internationale d’Art Contemporain aux artistes qui utilisent le Web comme espace de création.
lafiac.com : lieu de présentation de 29 artistes internationaux et 29 oeuvres en ligne, accessibles par tous.
Une galerie en ligne à l’heure où un grand nombre de galeries internationales se regroupent en un même espace pour exposer et vendre.
Ici, ces oeuvres numériques abolissent les frontières, lafiac.com a une adresse mais pas de murs ni de droits d’entrée. La galerie est accessible par tous et à tout moment avec des oeuvres qui s’animent en présence de l’internaute.
lafiac.com rend visible un art généralement en marge des circuits de l’art contemporain qui se vend peu et dont l’absence de matérialité trouble nos habitudes.
Cet évènement, né d’une initiative spontanée et non lucrative, permet d’appréhender sous la forme d’un webring, la richesse de la création sur Internet en cette semaine consacrée aux «arts visuels du XXe et du XXIe siècle, de l’art moderne à la création émergente».
Pour rendre hommage à Louise Bourgeois, j'ai décidé de publier cet essai paru dans l'Evolution psychiatrique en 2008.
«Ce n’est pas une image que je cherche, explique-t-elle. Ce n’est pas une idée. C’est uneémotion qu’on veut recréer, une émotion de désir, de don de destruction»1. Louise Bourgeois.
Agée de 96 ans, Louise Bourgeois est aujourd’hui l’une des artistes qui a le plus contribué à la libération du corps et du désir féminin. Première artiste à formuler l’idée de sculpture environnementale et à pratiquer la performance en restant prolifique. Mais, si l’œuvre de Louise Bourgeois est aujourd’hui autant célébrée et soutenue par la critique, sa démarche artistique se révèle tout de même à la fois précurseur et marginale dans l’histoire de l’Art. En refusant de s’associer à tout mouvement artistique, Louise Bourgeois a réussi à créer une œuvre très personnelle en retranscrivant dans ses créations son expérience de fille, mère et tout simplement de femme.
Le centre Georges-Pompidou lui consacre une exposition monographique qui est en programme
21 jusqu’au 2 juin 2008. Cette rétrospective présente de manière exhaustive l’évolution formelle, dès son enfance à Choisy-le-Roi jusqu’à son arrivée à New York. Organisée sous un parcours chronologique et par découpage en grandes périodes, l’exposition présente ses débuts en peinture, ses personnages totémiques jusqu’aux œuvres majeures comme Spider 1997, Precious liquids 1992 et Red Room (Child) 1994. Entre cabinets de curiosités et journal intime ses œuvres torturées, emmêlées, amputées, déroutées s’expriment dans l’espace.
« Tout mon travail est un autoportrait inconscient, il me permet d’exorciser mes démons. Dans mon art, je suis la meurtrière, dans mon monde, la violence est partout »2.
La réaction du spectateur face à ses œuvres n’est jamais passive, en oscillant avec une extrême aisance formelle entre figuratif et abstrait ses sculptures agissent comme par empathie sur le psychisme du spectateur. Ses doutes et sa fragilité psychique contribuent alors à donner à l’œuvre une valeur organique. C’est ainsi, que cette production artistique compulsive se révèle pour l’artiste comme une forme de thérapie, qui l’aide à transcender la peur. En dépit de l’enfermement chaque mois, Louise Bourgeois ouvre son atelier aux artistes, aux critiques et aux curieux pour discuter autour d’un thé le dimanche après-midi.
L’œuvre « Arch of hysteria », réalisée en 1993, représente un corps d’homme asexué et décapité. La tension du corps masculin s’exprime à la fois de façon radicale et sinueuse. Cette œuvre est une suite cohérente à l’installation « Destruction of the Father » réalisée par l’artiste en 1974 et à toute la réflexion construite par l’artiste autour de la destruction du père. Cette révolte débuta en 1940, quand en côtoyant les surréalistes exilés aux États-Unis, Louise Bourgeois avait critiqué fermement leur mythologie de la femme fatale, esclave hystérique de l’amour fou. Si, comme soulignait Freud, il existe chez les individus des désirs pulsionnels aussi bien masculins que féminins qui sont devenus inconscients par refoulement, sans doute alors le syndrome de l’hystérie souvent associé à la femme se retranscrit pour Louise Bourgeois dans un corps en bronze doré qui mis à l’épreuve par sa contraction et son étirement circulaire montre une forme double qui s’exprime entre équilibre et déséquilibre, vide et plein, homme et femme. Et si les surréalistes avaient vu dans l’hystérie l’extase de la jouissance et le prototype formel de la beauté « convulsive », Louise Bourgeois à travers cette œuvre redonne à l’hystérie son sens clinique et tragique3.
1 Louise Bourgeois au centre Pompidou. Hors Série. Beaux Arts éditions. Paris 2008.
2 Ibidem.
3 Jean Clair, Cinq notes sur l’oeuvre de Louise Bourgeois. Éditions l’échoppe, Paris 1999.
A' l'occasion de l'exposition rétrospective "Haut et Court" 1986 - 2010 consacrée à Philippe Perrin et actuellement en programmation à la Maison Européenne de la Photographie à Paris, je publie cet essai que j'avais écrit en 2009 autour de l'artiste.
Philippe Perrin
«Shortcut to heaven. Straight to hell»
un essai de
Margherita Balzerani
Philippe Perrin «Heaven», dans le cadre de la Nuit Blanche 2006, église de Saint-Eustache, Paris.
Photo : Marc Dommage. Courtoise Galerie Pièce Unique, 4, rue Jacques-Callot 75006 Paris, France.
«J’irai au Paradis. J’ai passé ma vie en enfer».
Philippe Perrin
Exposée pour la première fois dans Église de Saint-Eustache à Paris, Heaven est une instal
lation monumentale réalisée à l’occasion de la Nuit Blanche 2006.
En jouant avec l’iconographie traditionnellement associée à la passion du Christ, Philippe
Perrin retranscrit la violence de la mort dans un contexte contemporain.
Une imposante couronne de fil en métal barbelé qui subtilement enchaînée forme un cercle
qui enferme et ouvre à la fois le regard du spectateur.
Présentée théâtralement, sous une lumière zénithale et comme une relique, un objet de contem
plation hypnotique, la réalité se déploie, et se retrouve en suppléante du divin.
En refusant l’idolâtrie et le dogme inconditionnés, Philippe Perrin nous impose la froideur du
métal en nous amenant emphatiquement vers la vérité et la chaleur du sang. L’installation est la
représentation d’une brutalité murmurée et habitée par un silence où toute parole est bannie. La
finitude et la perfection propres à la catégorie formelle du cercle qui n’a pas un rapport exprimable
en nombres finis et qui réunis tous les points de l’infini, s’oppose alors à l’expression propre à la
violence de la guerre.
Ouverture et enfermement, unité et division, aliénation et sublimation, plein et vide, violence
et indulgence, fini et infini, lumière et obscurité, terrien et céleste, divin et païen, paradis et enfer.
Plus qu’un simple cercle, une ellipse, une éclipse.
Heaven est une installation qui s’inscrit dans la cohérence de la recherche formelle de l'artiste.
Avec une oeuvre polymorphe et très personnelle, Philippe Perrin travaille depuis plus de 20 ans
une esthétique exprimant le paroxysme de la violence. Dans ses anciens travaux, ses interventions
de «guérilla urbaine» se traduisaient avec des actes-performances d’affichage sauvage effectués
dans la ville de Nice en 1986. Depuis, Philippe Perrin s’exprime à travers une reproduction sérielle
et obsessionnelle de shoot-cut visuels, de jeux d’échelle où l’oeuvre semble exploiter le brillant
effet de l’oxymore. En alternant dans sa création des violents paradis, à des bestiales tendresses,
l’artiste permet au spectateur des s’extasier dans la destruction.
Caravaggio, Judith et Holopherne - 1599
Huile sur toile - 145 x 195 cm
Palais Barberini - Rome
Philippe Perrin en sage hériter de Caravage avec des oeuvres comme Judith et Holopherne
et d’Andy Warhol avec des oeuvres comme Car Crash, transcrit dans sa sérielle banalisation de
la violence, le dionysiaque de l’art tel que l’entendait Friedrich Nietzsche, et une esthétique du
simulacre qui s’avère autant redevable à la pensée de Guy Debord.
Andy Warhol, Pink car crash, 1963.
Si l’art le plus haut, le plus religieux, est aussi l’art le plus tragique, depuis toujours l'
oeuvre de Philippe Perrin est traversée par l’expression d’un eternel retour, car l’artiste y fait surgir la
beauté de l’horreur, l’horreur de la beauté. L’humanité.
«L’artiste tragique, que nous communique-t-il de lui-même ? N’affirme-t-il pas précisé
ment, l’absence de crainte devant ce qui est terrible et incertain ? La bravoure et la liberté
du sentiment devant un ennemi puissant, devant un revers sublime, devant un problème
qui éveille l’épouvante, —c’est cet état victorieux que l’artiste tragique choisit et glorifie.
Devant le tragique, ce qu’il y a de guerrier dans notre âme célèbre ses saturnales ; l’homme
héroïque exalte, dans la tragédie, le destin de celui qui est habitué à la souffrance, de celui
qui cherche la souffrance,—et c’est à lui seul que le poète tragique offre la coupe de cette
cruauté la plus douce».1
1 Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des Idoles, ou comment philosopher à coup de marteau, Éditions Folio Essais.
Pour plus d'informations sur l'exposition actuellement en programmation à la MEP:
Margherita Balzerani, curateur et critique d’art.
DEA Histoire l’art La Sapienza.
2002-2007 Département de l'Action Culturelle du Palais de Tokyo de Paris. Chargée de la préfiguration en 2009 de l’antenne du Palais de Tokyo sur Second Life.
2008-2010 Directrice Adjointe de l’Ecole de Manga Eurasiam-Paris.Directrice Artistique du Reality Festival 2008, premier Festival international d’art spécialement dédié aux réalités virtuelles. Directrice Artistique de l’ATOPIC Festival 2009, et 2010. Co-Curateur et organisateur avec Julien Levesque et Florent di Bartolo de lafiac.com 2010, http://www.lafiac.com/
Membre active de l’O.M.N.S.H. Thèse de Doctorat «Les enjeux esthétiques des jeux vidéo et leur influence sur la création artistique contemporaine».
Depuis 2009 responsable du cours «art et outils numériques» à l’ENSBA Paris.
Responsable du cours Muséographie contemporaine et Médiation culturelle ICART de Paris.
2010/2011 - Responsable des cours : Histoire de l’Art, Art Numérique, Sémiotique de l’image fixe et en
Mouvement, à Supinfogame, Valenciennes.
Elle vit et travaille à Paris
Contact: mbalzerani@gmail.com
Vue par Delphine Kittler, étudiante à l'Ecole Eurasiam.
Convegno "Arte solo per avatar?" Florence 24 octobre 2008. Dans le cadre de Rinascimento Virtuale
Il convegno ha riunito alcuni dei più grandi esperti di arte in Second Life e nei Social Network sia italiani che stranieri che si sono chiesti se l’arte prodotta nei mondi virtuali possa a tutti gli effetti definirsi tale.“Per parlare di arte in Second Life bisogna avere uno spirito pionieristico e anche una buona dose di coraggio” – ha dichiarato Mario Gerosa – “Si tratta di un'arte che non è ancora stata legittimata, che non è entrata ancora nei canali ufficiali della cultura alta, di un'arte prodotta da personaggi che spesso non hanno familiarità con il mondo delle gallerie, dei musei, delle grande fiere internazionali. A parte una ristretta minoranza di artisti già affermati nella vita vera, la maggior parte degli artisti che operano all'interno di Second Life si sono resi conto di avere un certo talento soltanto frequentando il mondo sintetico dei Linden Lab. Di colpo, all'improvviso, si è quindi riversata sulla scena artistica una folla di neofiti, perlopiù autodidatti, che propongono le loro opere su Flickr o nelle gallerie nate all'interno di Second Life. Migliaia di artisti che producono quotidianamente centinaia di opere che nessuno si prende la briga di censire, una moltitudine di fotografie, installazioni, performance, video e architetture che rispondono agli stili più disparati, e che in ogni caso difficilmente sono rapportabili agli stili della realtà. Queste opere, che rischiano di scomparire dall'oggi al domani, sempre in balia degli umori dei loro creatori, appaiono perse in un mare magnum in cui mancano le coordinate”.Sarebbe facile liquidare sbrigativamente tutta la questione, dicendo che in fondo questa non è arte, relegando le sperimentazioni della gente comune nella terra di nessuno degli hobby e del dilettantismo. La mostra Rinascimento Virtuale e il convegno Arte solo per avatar? Intendono invece portare alla luce una cultura sommersa ad alto rischio di estinzione. Il rischio è che si commetta lo stesso errore fatto dalle aziende: accecati dalla foga di salutare i primi arrivati, si dimentica tutto il resto.Hanno partecipato al convegno la curatrice Margherita Balzerani del Palais del Tokyo di Parigi, l’architetto Fabio Fornasari, l’artista e scrittore Stephan Doesinger, l’artista Miltos Manetas, il mass-mediologo Davide Borra, il gallerista Fabio Paris, la studiosa Maria Bettetini, Rosanna Galvani direttrice del Museo del Metaverso, lo scultore Giampiero Moioli, Pierluigi Casolari direttore del progetto Koinup, il giornalista e critico di Exibart Domenico Quaranta, il fotografo Marco Cadioli, Laura Gemini della Facoltà di Sociologia di Urbino, il regista Berardo Carboni, Paolo Valente, Clare Rees in rappresentanza della Linden l’azienda che ha creato Second Life, Carlo Infante e l’artista Giuseppe Stampone.
Les Ateliers Synesthesiques : l'art au delà du regard.
The GUEST of the month "Décembre 2007": Karen Guillorel
Karen Guillorel, Editeur Indépendant.
Née en 1978, noönK (prononcez [nounka]), a coédité Chasseurs de Rêves et Terra Incognita (Grand Prix de l’imaginaire en 2002). Le goût de l’écriture et du voyage l’embarquent régulièrement à l’autre bout de la terre et, entre temps, elle travaille avec bonheur dans le jeu vidéo, l’audiovisuel et la presse, changeant de métier comme de chemise. Depuis deux ans, c’est l’écriture de nouvelles et de scénarios qui la font respirer. Lauréate du concours de nouvelles de Nanterre pour sa nouvelle Le ravissement de Stanislas. Son dernier texte, La raison d’une éclipse, sortira dans un ouvrage collectif chez Egone, en 2008. L’adaptation en scénario de cette novella a été remarquée par le jury du Concours du scénario junior SOPADIN. Karen Guillorel, a aussi reçu le troisième prix du concours de scénario. Acapabar pour Les chantres électroniques, en passe de devenir une bande dessinée. Revenue d’un voyage de sept mois à pied et à vélo de Paris à Jérusalem en passant par Istanbul, elle prépare mille projets d’édition.
Traverses, Livre Voyageur.
Une experience à partager
The GUEST of the month "Janvier 2008": Thierry Falcoz.
Thierry Falcoz, Journaliste Independant, spécialisé dans le Jeu Vidéo depuis 15 ans.
Alors… Je m’appelle Thierry Falcoz, j’ai 34 ans et je suis journaliste spécialisé ‘jeu vidéo’ depuis presque 15 ans. J’ai débuté dans la presse papier spécialisée sur le magazine Génération 4, en 1993. C’était encore l’époque des Amiga et autres Atari ST, avant que le jeu vidéo ne devienne l’industrie florissante qu’elle est aujourd’hui, avant qu’Internet ne soit une partie intégrante de nos vies. J’ai travaillé 6 ans en presse papier. Mon dernier magazine en tant que rédacteur en chef adjoint sera PC Force, un titre orienté ‘développement’, faisant la part belle aux créateurs. Je suis ensuite passé au Net, où j’ai collaboré à la genèse de sites tels que Gamedata et Playscope, avant de créer les chaînes thématiques ‘jeu vidéo’ sur les portails MultiMania et Lycos (2001-2003). Après avoir parlé des jeux vidéo en XML, je suis passé rédacteur en chef de la chaîne TV câblée GameOne, où j’ai créé le pôle Documentaires, tout en gérant 10 émissions d’infos quotidiennes de 26mn pendant 2 ans. J’ai réalisé et supervisé avec un immense bonheur des dizaines de making of (13mn & 26mn) et visité autant de studios de développement pour y découvrir les talents les plus divers… Aujourd’hui je suis freelance et je collabore à des émissions sur Eurosport, Europe 2 TV, NOLIFE TV (où je réalise Vue Subjective, une mensuelle dédiée aux cinéma et à la culture asiatique), GameOne (toujours du doc)… J’écris également pour Eurogamer, Microscoop, XBOX Mag, tout en travaillant sur divers projets de livres et de documentaires… tournant bien sûr autour de la planète Jeux Vidéo !
NoLife
Y a pas que la vraie vie dans la vie!
The GUEST of the month "Février 2008":Pierre de Saint Phalle, écrivain.
The GUEST of the month "Mars 2008": Donna Haraway, Cyberfeministe.
Manifeste Cyborg.
The GUEST of the month "Avril 2008": Michael Stora, Psychanalyste Reel/Virtuel;
The GUEST of the month "Mai 2008": Abdel Bounane, Fondateur Amusement Magazine.
The GUEST of the month "Juin 2008": Adeline Wessang, experte en art contemporain.
The GUEST of the month "Juillet 2008": Julien Tellouck, Animateur Game One
L'Oeil Gourmand.
La rubrique de Tommaso Perrucci. Voyage initiatique à la découverte de ses créations.
SENSATION TERRESTRE.
Terrine déstructurée de carottes jaunes, avec queue de bœuf, accompagnée d’un gaspacho de doux poivrons rouges, parfumés aux herbes. Décoration : chips de topinambour avec une fleur de capucine.
Parfums d'Orient.
Huitre parfumée à la vanille, avec gelé de poivre de sechuam, mousse à la granny smith et flan aux oursins, guacamole et chips de blé dur.
Tommaso Perrucci, Chef Spécialisé dans les amuses bouche au Grand Vefour Paris.
Né à Cerignola en 1982, fis d’un des plus remarquables pâtissiers de la ville, Tommaso pars pour Rimini pour se diplômer dans l’un des meilleurs Instituts d’Hôtellerie de la Romagne l’I.P.S.S.A.R. S.P.Malatesta. Pendant l’été ’99 il commence à travailler comme commis de cuisine dans le cadre extraordinaire de l’Hôtel Roma de Riccione. Les trois années qui suivent se montrent très fructueuses, il apprenne à maitriser les premières techniques de cuisine en côtoyant au Restaurant Ca Lozzio l’un de plus important Chef de sculpture végétale: Beppo Tonon. Cette expérience lui ouvre un nouvel élan dans la découverte des notions d’équilibre des formes et de l’harmonie chromatique des aliments. Après avoir travaillé à coté d’un autre Chef de renommé internationale : G. Nardelli, en 2002 il travaille à l’Acero Rosso, une étoile Michelin. En 2003 il travaille à Londres au George’s Club, avec le Chef G. Bonacina. Après être passé par Bruxelles en 2005 au Jolly Hôtel du Grand Sablon, il rentre en Italie, à Milan dans un des « Sanctuaires du Gusto » : Aimo e Nadia, une étoile Michelin où il apprenne l’essence, la valeur et l’amour du gout. Depuis septembre 2006 coordonné par l’exécutive du Chef F. Pisani il part à Paris pour intégrer la brigade de cuisine du Grand Vèfourdirect par le Chef Guy Martin, 3 étoile Michelin. L’année 2008 s’annonce riche en projets, rêves et à un nouveau départ…
Le Grand Vefour, Paris.
Le Grand Vefour, Paris.
17, rue de Beaujolais 75001 Paris France Accès : Sur les jardins du Palais Royal Metro : Palais Royal Tel : +33 (0)1 42 96 56 27
L'Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines
L'EDITO de Thomas GAON, Président de l'OMNSH.
"No problem can be solved from the same level of consciousness that created it.” A. Einstein «Aucun problème ne peut être résolu à partir du niveau de réflexion qui l’a engendré»
5 années d’existence pour l’Observatoire, soit le temps d’une thèse pour nombre d’entre nous : universitaires, chercheurs ou professionnels. Une demi décade passée à décloisonner les carcans universitaires et disciplinaires à la lumière des flambeaux de la révolution numérique. Ensemble, nous nous sommes voués à démontrer que cette révolution numérique était en marche et que seuls le partage, la mutualisation et l’expérience combinée de nos recherches conduiraient à en saisir les impacts, les tenants et les aboutissants ; les vertus créatrices porteuses d’espoir et les sacrifices consentis ou méconnus au cours de son avènement. Au lendemain d’une restructuration interne d’envergure, nous souhaitons partager avec vous les fondements et l’esprit qui nourrissent l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines. Les mondes numériques accessibles aux seuls navigateurs furent trop souvent pensés sur la base de conjectures et d’hypothèses émises loin des écrans. Aussi, le premier fondement de notre démarche observatoire repose sur la connaissance pratique du terrain, dont l’expérimentation concrète constitue un des modèles, qui seule sait rendre et transmettre la richesse et la complexité des paysages, des cultures et des inventions fondées/transposées dans l’Espace Numérique. Faire l’expérience des pratiques, habiter les sites, intégrer les communautés et parler la langue locale garantissent les conditions d’une perception profonde et non biaisée, avec une subjectivité affichée comme telle, inhérente aux sciences humaines. Notre second principe est le collectif. Elément sine qua non d’un nécessaire recul vis-à-vis de cette subjectivité, le collectif apporte également émulation et collégialité, qui s’opposent à la solitude désespérante du chercheur. Notre regroupement s’établit autour d’un objet commun, les mondes numériques au sens large, et non sur la base de nos origines disciplinaires ou théoriques. Nous considérons les différentes sciences humaines comme superposables à la manière des procédés optiques cernant des périmètres variables. Elles sont autant de focales et de filtres concourant à la précision, au détourage et à la mise en lumière de nos objets de recherche. Notre dernière règle commune est sans conteste aussi fertile qu’ardue, il s’agit de la mutualisation et du partage de la science. Dans le contexte individualiste d’une propriété intellectuelle établie dans le but de permettre au chercheur de monnayer son travail, la mutualisation apparaît comme une dilution, voire un risque de pillage. En établissant la science (épistèmè) comme notre priorité, et non l’opinion (doxa) ou la controverse, nous valorisons l’apport de chacun et la constitution d’un savoir dégagé des contraintes individualistes et propriétaires, des impératifs de rentabilité ou de popularité. La mise en commun des méthodes, outils, données, de l’avancement et des impasses de chaque recherche apporte à tous un soutien et stimule une curiosité intellectuelle libre et partagée. La concrétisation de cet objectif scientifique réside dans notre engagement à diffuser publiquement les résultats et les méthodes de nos recherches afin que chacun s’en saisisse. Le site officiel: www.omnsh.org
Un altro partigiano morto per la libertà.
Hommage à ENZO BIAGI.
ENZO BIAGI Omaggio all'uomo e al giornalista che ha sempre avuto a cuore I FATTI.
«Cari telespettatori, questa potrebbe essere l’ultima puntata de ‘Il Fatto’. Dopo 814 trasmissioni non è il caso di commemorarci. Eventualmente è meglio essere cacciati per aver detto qualche verità che restare a prezzo di certi patteggiamenti » ( Il Fatto, 18 aprile 2002)
Cosi esordiva Enzo Biagi, nel corso dell'ultima puntata de "Il Fatto" il 18 aprile 2002.
Enzo Biagi tornerà in televisione solamente 5 anni dopo: il 22 aprile 2007 aprendo la trasmissione con queste parole:
« Scusate, sono tanto contento di rivedervi. E confesso che sono anche commosso. Ma c'è stato qualche inconveniente tecnico che ci ha impedito di continuare il nostro lavoro. L'intervallo è durato cinque anni. Mi aveva avvolto la nebbia della politica. »
L'ARTICOLO PUBBLICATO SUL CORRIERE DEL 22 APRILE 2007 PER IL SUO RITORNO IN TV La mia Italia che non si arrende di ENZO BIAGI
Torno in tv dopo un intervallo durato cinque anni: insormontabili ragioni che chiamerò tecniche mi hanno impedito di continuare il mio programma. Sono contento, perché alla mia rispettabile età c' è ancora chi mi dà una testimonianza di fiducia e mi offre lavoro. Ma non voglio portar via il posto a nessuno: non debbo far carriera, e non ho lezioni da dare. Voglio solo concludere un discorso interrotto con i telespettatori, ripartire da dove c' eravamo lasciati e guardare avanti. Quante cose succedono intorno a noi. Cercheremo di raccontare che cosa manca agli italiani e di che cosa ha bisogno la gente. Fra poco sarà il 25 aprile. Una data che è parte essenziale della nostra storia: è anche per questo che oggi possiamo sentirci liberi. Una certa Resistenza non è mai finita. C' è sempre da resistere a qualcosa, a certi poteri, a certe promesse, a certi servilismi. Il revisionismo a volte mi offende: in quei giorni ci sono state anche pagine poco onorevoli; e molti di noi, delle Brigate partigiane, erano raccogliticci. Ma nella Resistenza c' è il riconoscimento di una grande dignità. Cosa sarebbe stata l' Italia agli occhi del mondo? Sono un vecchio cronista, testimone di tanti fatti. Alcuni anche terribili. E il mio pensiero va ai colleghi inviati speciali che non sono ritornati dal servizio, e a quelli che speciali non erano, ma rischiavano la vita per raccontare agli altri le pagine tristi della storia.I protagonisti per me sono ancora i fatti, quelli che hanno segnato una generazione: partiremo da uno di questi, e faremo un passo indietro per farne un altro, piccolo, avanti. Senza intenzione di commemorarci.
"J'ai des questions à toutes vos réponses." Woody Allen
« Je trouve que la télévision est très favorable à la culture. Chaque fois que quelqu'un l'allume chez moi, je vais dans la pièce à côté et je lis. » Groucho Marx