mercredi 31 décembre 2008
lundi 24 novembre 2008
Born to be LIVELY?
After careful consideration, we have decided to shut down Lively.
Since Lively's launch, we have been delighted to see the creative ways you've used the product. We enjoyed hanging out in Jen's coffee house, and checking out the Brasil Party room. We got a kick out of the YouTube videos in a variety of languages telling stories about your avatars. And we've been awed by the elaborate rooms that you've constructed, using mosaic tiles and photo gadgets in novel ways.
We will shut down Lively on December 31, 2008. Embedded rooms in blogs and other web pages will continue to show an image, but users will no longer be able to enter Lively rooms and interact.
Between now and the end of the year we encourage you to capture all your hard work by taking videos and screenshots of your rooms. Thank you for sharing this experience with us. We've learned a lot about how users interact in rich social environments, and we hope you've enjoyed your time with Lively. For more information, please read our blog post.
mercredi 5 novembre 2008
samedi 11 octobre 2008
Art Contemporain sur canapé. La rubrique d'Adeline Wessang.
"Mon travail est motivé par la curiosité et par le désir de produire des images ayant un impact".
Portrait par Alexander Scott, 2006
On ne présente plus Andres Serrano, photographe américain né en 1950 à New York. D'origine hondurienne et afro-cubaine, il a reçu une éducation catholique assez stricte.
Il fréquente l’école d‘art rattachée au Brooklyn Museum de 1967 à 1969.
Il dit être inspiré par Luis Buñuel, Federico Fellini, Pedro Almodovar ou Marcel Duchamp. Le sexe, la religion et l'identité sociale sont des thèmes récurrents dans son travail. L’exposition de la série Shit à la galerie Yvon Lambert est une excellente occasion d’évoquer cet artiste qui fascine autant qu’il dérange.
À ce jour, il existe de nombreuses publications sur son travail : quelques ouvrages lui sont consacrés, la liste des articles s’agrandit régulièrement et les essais critiques sont abondants.
Mort
La série The Morgue, réalisée en 1991, est constituée de photographies couleur de grand format (1,52 x 1,25 m). Comme son nom l’indique, elle donne à voir certains détails de corps et de cadavres.
The Morgue, Fatal Meningitis II
Les visages en gros plan laissent apparaître quelques tuméfactions. Serrano réalise des portraits de défunts dans une palette de tons froids, éclairés par une lumière blanche qui donne à voir le moindre détail.
Cette fascination pour la représentation de la mort était présente dans le Romantisme au XIXe siècle, et notamment chez Géricault. Évoquons aussi les portraits mortuaires de cette époque qui consistaient à prendre les défunts vêtus de leurs plus beaux atours sur leur lit de mort juste avant l’inhumation.
Serrano a pu s’introduire dans une morgue et y travailler. Il a essayé de respecter l’intégrité des modèles tout en s'assurant que leur identité demeurerait secrète. C'est pourquoi les photographies ont toutes des cadrages très serrés, il n'y a aucune vue d'ensemble. Le mystère de leur mort reste donc intact.
L’auteur s’en explique : "Les cadavres photographiés ne représentent pas la mort mais bien au contraire. Ils sont très présents, presque vivants. (...) La chair se ressent. D'ailleurs, dans la plupart des photographies, la couleur spécifique de la mort n'est pas encore visible. J'ai cherché avant tout à trouver la vie dans la mort".
Il décide de montrer la mort au plus près, prenant ainsi le contre-pied de la pensée occidentale, pour qui la mort est devenue sujet tabou. On pourrait dire qu'il montre ce que l'on ne saurait voir, ce que l’on considère comme abject, poussé à son paroxysme.
On peut parler de photographie plasticienne car Serrano tente de rendre esthétique un sujet qui ne l'est - à priori - pas du tout, en ayant recours au clair-obscur. Il travaille avec cette matière : les corps des défunts, qu'il parvient à sculpter grâce aux jeux de lumière.
The Morgue, Pneumonia
Beaucoup d'individus ressentent un malaise face à ces images, se sentent voyeurs et en même temps fascinés. En effet, la mort est un sujet universel qui nous concerne car c'est la fin inéluctable, celle qui nous attend tous.
Religion
En 1987, Andres Serrano plonge un petit crucifix en plastique dans un verre rempli d’urine et prend des clichés. Piss Christ fait couler beaucoup d’encre. Car s’il est vrai que certaines cultures considèrent que l’urine renferme des propriétés bienfaitrices (beaucoup de yogis en Inde la consomment quotidiennement), elle suscite davantage le dégoût chez les Occidentaux que nous sommes. L’œuvre témoigne surtout de son intérêt pour les fluides corporels : il utilise souvent le sang, l’urine, le lait, le sperme.
La relation entre le trivial et le sacré est ici explorée, pourtant, Serrano se défend d’avoir voulu créer une œuvre portant atteinte à Dieu (il se dit d’ailleurs croyant mais non pratiquant).
Wendy Beckett, nonne catholique et critique d'art, a déclaré dans une interview que Piss Christ ne lui paraissait pas sacrilège, mais qu'il s'agissait d'une représentation de "ce que nous avions fait au Christ" et du regard porté par la société contemporaine sur les valeurs véhiculées par le Christ.
Cette image pose des questions d'ordre théologique, en particulier sur le rapport du Christianisme avec cette logique du sacrifice. Piss Christ semble subvertir la mort sacrificielle du Christ et donc remettre en question le geste même.
Les défenseurs de l’œuvre controversée arguent pour leur part qu'elle témoigne de la liberté artistique et encore plus de la liberté de parole, des notions qui sont largement soutenues aux USA.
Controverse
Andres Serrano serait-il facétieux ?
Une chose est sûre, il apprivoise ses sujets, au sens où les thèmes abordés sont délicats ou marginaux, provoquant bien souvent des levées de boucliers de la part de l’Amérique puritaine.
Piss Christ, montrée en 1989, a causé scandale. Ses détracteurs : Al D'Amato et Jesse Helms, tous deux sénateurs républicains du Congrès américain, se disent scandalisés que l’artiste ait reçu 15 0000 Dollars de la Fondation nationale des Arts pour cette oeuvre jugée vulgaire. Ainsi, la bourse perçue par Serrano aurait violé la séparation entre Etat et Eglise, telle qu'elle existe dans le 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis.
Ceux pour qui Piss Christ apparaît comme blasphématoire considèrent que Serrano a profané un objet sacré, qui doit demeurer respecté et protégé. En l'occurrence, Serrano a pissé sur Dieu. Pour avoir fait cela, il est vilipendé avec violence. L'artiste s'est toujours défendu d'avoir voulu créer une oeuvre impie, bien que le titre même soit délibérément provocateur.
En 2007, plusieurs de ses oeuvres exposées dans une galerie d'art suédoise sont vandalisées par un groupe vraisemblablement proche des mouvements néo-nazis.* Après avoir saccagé à la hache la moitié des photographies, soit pour près de 200 000 Dollars, ils laisseront des tracts portant l'inscription suivante : "Contre la décadence et pour une culture plus saine".
“Il n'y a pas d'image interdite. On ne peut que s'interdire de voir. (...) Il n'y a pas d'image interdite parce que le photographe nous pousse à regarder un morceau de réalité en face. Toute image est confrontation. Toute tentative de censure est lâcheté. Certaines confrontations sont majeures. Les photographies d'Andres Serrano sont de celles-là."
Louise Charbonnier, Mortel, souviens-toi de ce que tu as vu, mars 2007
*The History of Sex, Kulturen Gallery, Lund, Suède, 2007
Fèces
La dernière série de photographies d’Andres Serrano, intitulée Shit, est présentée simultanément dans les galeries Yvon Lambert de Paris et New York. Dans l’antenne parisienne sont présentées 66 images de grand format d’excréments appartenant à différentes espèces, parmi lesquelles la tortue, le taureau, le cochon et l’homme.
Les sujets sont traités comme des sculptures, qui se détachent sur un fond aux couleurs vives, récurrent dans le travail de l'artiste. Les titres des oeuvres témoignent d'un sens de l'humour certain : Bull Shit, Bad Shit, etc. Le tout est présenté à la manière d'une enquête, permettant au spectateur de contempler à loisir toutes les formes étranges produites par le corps humain, mais sans avoir à en subir les désagréments car la photo n’a pas d’odeur…
Cette fois-ci, le photographe a choisi de travailler sur ce que l'on nomme communément les restes, en d'autres termes sur la merde, sujet ô combien provocant, auparavant exploité dans l'art contemporain à plusieurs reprises. Citons Piero Manzoni et ses boîtes remplies de Merda d'artista. En 1961, Manzoni remplit 90 boîtes de conserve de 30 grammes de ses propres excréments. Elles seront vendues par la suite au prix de 30 grammes d'or selon la valeur de son cours. À noter que ces boîtes se négocient de nos jours à un prix assez élevé, environ 30 000 Euros chacune.
En 1977, c’est Andy Warhol qui s’adonne à ce type de pratique avec les Oxidation Paintings. Warhol et son assistant urinent sur des toiles recouvertes de pigments métalliques, provoquant ainsi une oxydation qui colore l'ensemble.
Plus récemment, Wim Delvoye a mis au point Cloaca, une machine créée en 2000 qui représente un tube digestif humain dans lequel sont introduits des aliments en vue de produire des excréments.
Voir http://www.cloaca.be/
Bibliographie sélective
Daniel Arasse, The Morgue, éd. La tête d’obsidienne, 1993
Andres Serrano, Shit – An Investigation, Les Presses du Réel, 2008 (catalogue publié à l'occasion des expositions éponymes présentées simultanément aux galeries Yvon Lambert de New York et de Paris)
Les oeuvres d’Andres Serrano sont présentes dans de nombreuses collections de par le monde
CAPC musée d'art contemporain, Bordeaux
Museo Reina Sofia, Madrid
Centro Cultural Arte Contemporaneo, Mexico City
Whitney Museum of American Art, New York
Israel Museum, Jérusalem
http://andresserrano.org/
http://www.yvon-lambert.com/
mercredi 1 octobre 2008
mardi 23 septembre 2008
Games ART Factory. Exposition dans le cadre du Festival du Jeu Vidéo.
vendredi 19 septembre 2008
Artistes "en transe" à la Maison Rouge. Texte d'Adeline Wessang
Ces artistes sont très peu connus et leur face à face à la Maison Rouge n'est pas une étude comparative, mais plutôt une cohabitation entre deux productions singulières, réalisées par des personnalités inspirées, au sens où l'état de transe guide le processus créatif...
Elmar Trenkwalder (né en 1959)
Depuis 2004, il conçoit des œuvres en céramique vernissée de plus en plus volumineuses et complexes. Les pièces montrées à la Maison Rouge sont un véritable défi technique, elles doivent être conçues en plusieurs parties afin de ne pas s’écrouler sous leur propre poids lorsque l’argile est encore humide (et donc plus lourde). Elles sont construites niveau par niveau, en commençant par la base. Chacune est réalisée individuellement, en commençant par le moulage d’une plaque d’argile, sur laquelle viennent s’ajouter des éléments en relief. Après la première cuisson, le vernissage, qui donne la couleur dominante et les effets de brillance. La pièce est ensuite recuite.
Cette technique ne permet pas à l’artiste d’avoir une vision d’ensemble de son travail puisqu’il n’y a que des pièces détachées, assemblées sur le lieu d’exposition.
Son travail semble se nourrir d’éléments empruntés à des époques et des cultures assez variées. On trouve des motifs rappelant l’architecture de la Grèce antique, des réminiscences d’architecture gothique, des éléments du Baroque. Trenkwalder s’en explique : «Je me sens comme une sorte d’aspirateur des images du monde. Je transforme ces images, comme dans le travail du rêve».
Ses œuvres ressemblent à des constructions architectoniques, on pense à des fontaines, des tombeaux, des chapelles… Une profusion décorative caractérise son travail : colonnes, portes, fenêtres, plinthes se multiplient sous nos yeux et incitent à regarder de plus près. Et c’est à ce moment-là que l’on découvre des visages, des corps et surtout, des sexes. Profusion de sexes qui ne sont pas sans rappeler les linguas, ces pierres phalliques dressées représentant Shiva, que l’on trouve en grand nombre sur les temples hindous. Par ces images érotiques, Trenkwalder ne cherche aucunement à provoquer ou à être transgressif, il met en représentation ses fantasmes et ses visions oniriques. Ces images sont produites presque involontairement puisque l’artiste souffre d’épilepsie : «Les crises débutent toujours par des hallucinations, par une activité imaginative très dense, proche du rêve… J’essaie de retrouver les chemins de ces images». Il est alors pris de spasmes assez violents, qui le plongent dans un état d’inconscience.
L’utilisation d’un matériau peu employé dans l’art contemporain, la technique artisanale et l’hypersexualité rendent l’œuvre de Trenkwalder difficile à classer dans le panorama de la création actuelle. Cette singularité le rapproche en cela de Lesage, lui aussi difficile à classer dans les courants artistiques de son époque.
Augustin Lesage (1876-1954)
Curieux parcours que celui d’Augustin Lesage, dont le nom est peu connu, exception faite des cercles d’amateurs d’Art Brut.
Envoyé à la mine dès son plus jeune âge, il n’a jamais reçu d’enseignement artistique, pourtant, il a pu embrasser une carrière de peintre médium, rencontrant même un certain succès.
La révélation a lieu en 1911 ou 1912, il aurait entendu des voix alors qu’il travaillait dans la mine, 500 mètres sous terre : «Un jour tu seras peintre !». Effrayé dans un premier temps, il choisit de garder secret ce qu’il s’est passé dans le tunnel. Puis il s’adonne à des séances de spiritisme, persuadé que l’on peut entrer en contact avec des esprits.
Si le spiritisme a intéressé de nombreux intellectuels de la seconde moitié du XIXe siècle, c’est au sein des milieux populaires qu’il se répand à l’époque ou vit Lesage. Le spiritisme séduit à la fois par la possibilité qu’il offre de renouer avec ses morts, mais aussi comme croyance en une vie meilleure dans l’au-delà. C’est lors de ces séances que Lesage prend des crayons de couleur et commence à dessiner de manière quasi automatique. Le tracé est virulent et nul doute que rien de semblable n’existe à cette époque dans l’art dit «académique». Seuls les milieux occultes peuvent s’intéresser à cette production.
Les premiers dessins sont des graphies automatiques, abstraites, saturant pratiquement toute la feuille et manifestant une certaine horreur du vide. Certains d’entre eux sont signés «Marie», du nom de la jeune sœur de Lesage, décédée à l’âge de trois ans. En effet, Lesage affirme n’être «que la main qui exécute» et non «l’esprit qui conçoit». Il aurait été par la suite guidé successivement par Léonard de Vinci, puis par un grand peintre hindou et plus tard par un peintre égyptien…
Très vite, il délaisse les crayons pour la peinture à l’huile. La première toile mesure près de neuf mètres carrés et lui demande plus d’un an de travail (Lesage peint le soir à son domicile, après sa journée de travail à la mine). Elle se caractérise par des enchevêtrements curvilinéaires et une répétition de motifs géométriques. Il est assez extraordinaire de noter qu’un homme, sans éducation artistique, ni bagage culturel ait pu aller de plain-pied dans l’abstraction, au moment même où des artistes comme Kandinsky ou Mondrian envisagent de leur côté la disparition du sujet au terme d’un long processus de réflexion.
Bien qu’il ait bénéficié d’une certaine reconnaissance de son vivant, Lesage n’a pas connu une grande circulation de ses œuvres. Il a toujours catégoriquement refusé d’en faire le commerce, préférant les céder à des personnes intéressées par le mouvement spirite. Les rares fois où il s’est laissé aller à vendre ses œuvres, il s’est basé sur le salaire moyen d’un ouvrier pour en fixer le prix, c’est-à-dire en additionnant le coût des matériaux à celui de la main d’œuvre.
Située face au port de l'Arsenal, à deux pas de la place de la Bastille, la Maison Rouge est une fondation privée reconnue d’utilité publique à but non lucratif inaugurée en juin 2004. A l'initiative du projet, le collectionneur Antoine de Galbert. La collection d'art qu'il s'est constituée au fil des ans prenant de plus en plus de place dans sa vie, il décide de créer une fondation d'intérêt général, marquant ainsi ses positions et son engagement au sein de l'art contemporain.
Pourquoi la Maison Rouge ?
C'est l'épouse d'Antoine de Galbert qui lui aurait suggéré l'idée : peindre en rouge le bâtiment...
Ce pavillon rouge est situé au centre de l'espace qui était auparavant un vaste atelier de photogravure. L'architecte Jean-Paul Clément (de l'agence Amplitude à Grenoble) a rénové l'ensemble, en prenant soin de conserver le caractère industriel du lieu.
Sur plus de 2500 mètres carrés, la Maison Rouge se déploie sur trois niveaux autour de cet ancien pavillon d'habitation qui abrite les services administratifs de la fondation. Les expositions, quant à elles, bénéficient de 1300 mètres carrés.
La fondation a pour but d’exposer de grandes collections internationales, ne privilégiant aucun médium en particulier. Ces collections sont, bien entendu, constituées pour la plupart d'art contemporain, mais pas uniquement, car beaucoup de collectionneurs ont accumulé de l'art brut, de l'art africain ou des objets provenant de certaines civilisations présentes ou disparues.
Elle organise par ailleurs des cycles de conférences, des rencontres avec des collectionneurs. Elle est également attentive aux souhaits des Amis de la Fondation : une fois par an, ses adhérents ont carte blanche pour choisir l’artiste présenté dans le patio.
La Maison Rouge comble un vide dans le paysage culturel en France : trait d'union entre la monstration muséale d'acquisitions publiques choisies de manière anonyme par des commissions de fonctionnaires de la culture et les choix subjectifs d'un collectionneur prenant tous les risques : tant intellectuels que financiers.
Antoine de Galbert
"Être collectionneur, c'est acheter au-delà de sa capacité d'accrochage."
Né en 1955, il est l'un des héritiers du groupe Carrefour. Diplômé en Sciences Politiques, il a travaillé dans un premier temps dans la gestion des entreprises. Autodidacte en matière d'art contemporain, il ouvre à Grenoble une galerie pendant une dizaine d'années, et commence une collection "qui prend de plus en plus de place dans sa vie."
Lorsqu'il fonde la Maison Rouge, il dissocie sa collection, qui, selon lui, ne méritait pas un lieu à elle seule, de la fondation : "La fondation a une certaine pérennité maintenant, elle peut continuer après moi alors que la collection, c'est une entité mouvante, si je suis ruiné, elle peut être vendue, c'est quelque chose de beaucoup plus fragile."
Tout collectionneur passerait par trois étapes : il achète des œuvres pour orner son intérieur dans un premier temps, puis continue l’acquisition, allant au-delà de la surface d’accrochage dont il dispose (posant parfois les oeuvres à même le sol) et enfin, s’il le souhaite, il dépose les œuvres dans un musée.
Comment choisit-il les pièces dont il fait l'acquisition ?
"Quand on collectionne beaucoup, on a le problème de choisir les oeuvres avec lesquelles on va vivre, on ne peut pas vivre avec toutes ! Et donc, la seule possibilité, c'est un choix un peu inconscient, c'est-à-dire, ce n'est pas nécessairement la plus chère, la plus connue. C'est davantage un acte intuitif."
Remerciements à l’ensemble du personnel de la Maison Rouge, et plus particulièrement à Laurent Guy.
http://www.lamaisonrouge.org/
mercredi 10 septembre 2008
The GUEST of the month "Septembre 2008" : NICOLAS PENEDO, Journaliste Animeland.
Seras-tu un homme mon fils ?
De son côté, Batman refuse bien évidemment cet état de fait et le combat, mais sans succès. C’est que son adversaire semble le connaître suffisamment bien pour le mettre sans cesse en défaut. Opiniâtre, Batman n’en abandonne pas pour autant la lutte et lors d’un combat, son adversaire se démasque. Le Red hood est en fait Jason Todd !
Pour ceux l’ignorant, il s’agit de la deuxième recrue à avoir occupé le costume de Robin. Ce qui se révèle choquant puisqu’il le Joker l’a tué dans la saga A death in the family. Déboussolé, Batman tente de déterminer si oui ou non il s’agit de Jason. Ce dernier, de son côté, tente de faire payer à Batman ce qu’il assimile à une trahison : le Caped crusader n’a en effet jamais cherché à punir le Joker de son crime. Et Jason entend bien solder ses comptes avec son ancien mentor et son bourreau.
La jouissance de la violence
Disons-le, il y a un plaisir assez pervers dans la mise en scène des exactions du Red hood. Ce dernier se comporte en effet comme Batman si ce dernier laissait tomber tous ses interdits moraux. Red hood donne à voir ce qu’un homme ayant atteint la maîtrise parfaite de son corps, ne connaissant ni la peur ni la pitié, serait capable de faire pour combattre le crime et la violence.
Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, on voit bien que Jud Winnick, le scénariste, prend de plus en plus de plaisir à montrer la puissance de Jason. A tel point que la mise en scène finit par devenir susêcte. A la différence d’un manga comme Death Note où le scénariste, Tsugumi Ohba, réussissait à la fois à valoriser son méchant Kira, pour en faire un anti-héros magnifique, tout en donnant suffisamment d’information sur lui au lecteur pour qu’il démonte son discours théologico-fasciste, autant dans Under the hood, Jason offre une vision fascisante et fascinante de ce qu’un justicier sans compromis possible pourrait faire afin d’arriver à ses fins.
De fait, le voyeurisme du lecteur, son ressentiment à l’égard de la société, son amour de la violence, son besoin de cruauté, qui est sollicité. Batman, chancelant, ne peut offrir de modèle capable de s’opposer à Jason. Batman, dans cette saga, perd. Littéralement. Le lecteur doit donc choisir son camp. Philosopher s’avère une nécessité sans laquelle on ne peut raison garder. Pour parler comme Blaise Pascal, il faut considérer que « la justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste. » - Il faut donc penser contre le Red hood avec Batman. Ce qui ne va pas être une mince affaire.
De l’implication morale de Batman
Car à bien y réfléchir, Batman n’a-t-il pas une part de responsabilité dans ce qui arrive ? De quel droit un homme décide-t-il de devenir un justicier nocturne et d’entraîner par la suite un adolescent à combattre des criminels ? Si on ajoute à cela le fait que l’arrivée de Batman a provoqué la création de nombreux ennemis tous dérangés (le Joker, Two Face ou encore le Pingouin), on serait tenté de dire que Batman recueille la monnaie de sa pièce.
Red hood tue et le fait de manière remarquable car notre héros lui a enseigné comment il fallait le faire. Batman se retrouve donc confronté au mal et au mal né de sa propre faute. Dans les premières histoires de Batman, le Red hood avait déjà fait une apparition. On découvrait que Batman l’avait accidentellement fait tomber dans une cuve d’acide faisant de lui… le Joker ! Donc, forcément, ce nouveau Red hood ne porte pas un casque rouge par hasard. Il s’agit bien de placer la folie de Jason dans une filiation directe. De la même manière que Batman a « créé » le Joker, il a enfanté un nouveau monstre. Ce qui nous conduit maintenant à questionner ce qu’il en est de la filiation dans les comics dont Jason constitue un exemple flagrant.
Jason : une métaphore de la filiation ratée
Depuis plusieurs années, le comics est travaillé par une question intéressante, celle de la filiation. On sait ce que représente le fait de donner la vie pour une femme ; on a découvert, depuis Sigmund Freud et surtout Jacques Lacan, que la place du père était essentiel dans la transmission d’un héritage psychologique et que la crise de notre société actuelle était consécutive à ce que Lacan appelait une forclusion du Nom-du-Père, soit le refoulement de la Loi en tant qu’elle détermine l’individu dans son intimité psychologique.
Cette thématique de la filiation n’est pas inédite, loin s’en faut. Depuis leurs origines, les super-héros ont toujours été épaulés par leurs sidekicks, jeunes héros censés attirer le lecteur du même âge et lui donner un point de repère dans des aventures d’adultes. Dans les faits, pourtant, le compagnon du héros servait surtout à se faire enlever à chaque épisodes (ce qui donnait une bonne raison au vigilante de se lancer à sa poursuite et de combattre de sombres méchants) ou à lancer des plaisanteries.
Mais dernièrement, les choses se sont précipitées. Ainsi, Batman – encore lui ! – a gagné un fils dans le récent album Batman and son dans lequel Grant Morrison s’inspire de l’album Son of the demon. Mais son fils, Damien, a été entraîné par la guilde des assassins et se révèle un jeune psychopathe… Captain America a quant à lui découvert que Bucky, son fidèle compagnon, n’a pas été tué à la fin de la seconde guerre mondiale mais a été détourné et manipulé par les communistes pour devenir un assassin à leur solde ! Le soldat d’hiver, c’est son nom, a néanmoins repris le droit chemin, ou presque… Enfin, la série Iron Fist voit ce second couteau pratiquant le Kung-fu se découvrir une lignée d’ancêtres possédant le même pouvoir que lui et un père de substitution. Cette révélation va profondément modifier la nature du héros, devenu un héritier et quel héritier !
Ainsi, le comics s’interroge de plus en plus sur ce que signifie donner vie à un fils et aime manifestement créé des enfants torturés, violents et dangereux. Façon pour les créateurs de ces histoires de déplorer l’évolution de la jeunesse ? Simple pirouette dramatique ? Troublant, tout de même, de voir comment, entre les deux maisons concurrentes DC et Marvel, on semble travaillé par les mêmes obsessions.
Jason : la souffrance du survivant
Pourquoi Jason en veut-il à Batman ? Pas parce que ce dernier ne l’a pas sauvé – cela, il ne le pouvait. Mais bien parce que Batman ne l’a pas vengé. Il n’a pas donné le coup de grâce au Joker et Jason se sent blessé. Peut-on honorer la mémoire de son fils mort sans venger son crime ?
Celui qui survit à une catastrophe (Shoah, 11 septembre…), ayant vu des centaines de personnes mourir autour de lui, développe un complexe, celui du survivant. Comment accepter de s’en être sorti là où tant sont morts. Pourquoi moi et pas eux ? Mais Jason pousse encore plus loin cette angoisse : lui est bel et bien mort et ressuscité ! Il doit désormais vivre avec un morceau de son existence en moins, avec la sensation de la mort en lui : ne s’est-il pas réveillé avec une angoisse terrible, dans son propre cercueil, devant le briser puis gratter la terre avant de pouvoir sortir (comment ne pas repenser à cette séquence glaçante de Kill Bill 2 de Quentin Tarantino ?) ?
Mais Jason oublie totalement une chose : si Batman a une légitimité, ne serait-ce qu’une petite, c’est bien parce qu’il ne franchit pas une certaine limite. Il ne tue pas. Jamais. Ce respect de la vie, même celle du pire des salauds, le différencie d’un Joker ou d’un Two Face. Batman reste un héros car il arrête les criminels et ne fait pas justice par lui-même. Il remet le coupable aux autorités judiciaires qui devront ensuite le juger. Batman reconnaît qu’il existe quelque chose au dessus de lui et ce quelque chose, c’est la Justice. Il la sert, il ne la remplace pas. Son lien avec le commissaire Gordon revêt, à ce titre, une importance certaine : en travaillant de concert avec un policier, Batman se place dans une semi forme de clandestinité et, corollaire, dans une semi-forme de légalité. Batman n’est pas seul à décider durant ses enquêtes. Il rend ainsi des comptes. A un homme à l’allure paternelle – il a l’âge et une fille, Barbara, qui deviendra Batgirl et dont l’âge semble proche de Batman. Gordon incarne le père permettant au fils de ne pas sortir de la route fixée.
Jason, lui, ne pense qu’à sa vengeance. Bouleversé par son expérience de la mort, Jason exige que le père lui livre un sacrifice, celui de Joker.
Renversement des valeurs : ce n’est plus Dieu qui demande à Abraham de tuer Isaac pour lui, mais Isaac exigeant d’Abraham de transgresser les vœux de Dieu pour lui. Si Batman cède, il se perd et ensanglantera son fils Jason. S’il ne cède pas, il peut alors rester le pilier au service de la Justice.
La fin des héros et le début des mythes
Mais il y a une deuxième lecture que l’on peut faire de l’histoire de Jason. Une lecture contestable puisque elle soulève un problème remontant à bien avant lui. Il s’agit de la difficulté de donner vie aujourd’hui à de nouveaux super héros.
Dès lors qu’une maison d’édition tente un nouveau personnage, un nouveau groupe,… on sait déjà que l’échec éditorial ne tardera pas à se produire. Les lecteurs veulent lire les aventures de Superman, Spider-Man ou Wonder Woman et n’ont pas envie de donner leur chance à de nouveaux venus. Ils ont besoin de personnages mythologiques, d’un panthéon avec ses filiations, relations, hiérarchies, aventures, ennemis, amantes, etc. C’est la mort des héros et la naissance du mythe. Superman existe bel et bien. On peut écrire des livres sur lui : voilà un personnage autorisant des lectures philosophiques, psychanalytiques, sociologiques, contestataires, communautaires, politiques, militaristes, j’en passe et des meilleures. Voilà le demi dieu Hercule en collant !
Cette situation serait-elle sur le point de changer ? Dans le comics de Captain America, Steve Rogers, l’homme portant le masque du justicier étoilé, a été abattu : depuis, un nouveau Captain a fait son apparition, bien plus violent puisque armé. Et bien sûr, il s’agit de Bucky… Actuellement, DC Comics livre la saga de Batman R.I.P. (Batman, repose en paix) : notre héros pourrait bien mourir et son costume serait alors occupé par un nouveau personnage : Damien ? Jason ? Impossible à dire pour l’heure. Mais on le voit : la question se pose. Il faut donner des héritiers. Mais tuer l’identité secrète et garder le costume sera-t-il suffisant ? Et ces nouveaux héros, plus violents, permettront-ils à de nouveaux lecteurs de redonner des ventes à une industrie qui vend mal ? N’oublions pas que la mort de Captain America a carrément fait les titres des journaux américains ! L’avenir est-elle à la jeune génération ? Si oui, elle aura besoin d’une bonne psychanalyse.
Nicolas Penedo.
On pourra lire ses chroniques livre et bandes dessinées sur le Blog de Menon et retrouver l’actualité du magazine AnimeLand à travers son site officiel.
mercredi 23 juillet 2008
The GUEST of the month "Juillet 2008": JULIEN TELLOUCK, animateur Game One.
J.T.: Un véritable Geek mais pas seulement que de jeu vidéo…. Depuis tout petit je suis un fou de nouvelles technologies, chaque gadget, chaque console, chaque nouveau jeu est une véritable découverte à sa sortie et pour moi ce n’est que du plaisir !
lundi 7 juillet 2008
Art Contemporain sur Canapé. La Rubrique d'Adeline Wessang.
La visite démarre au rez-de-chaussée et se termine à l’étage. L’enfilade de salles propose un agencement des œuvres de manière thématique. Le parcours s’ouvre sur les photographies de mode, celles que nous connaissons tous : Dovima avec les éléphants, posant en robe du soir Dior au Cirque d’Hiver en 1955.
Dovima avec les éléphants, Cirque d'Hiver, août 1955
Marta Gili, directrice du Jeu de Paume confie : «A mon sens injustement rangée du côté du glamour, de la célébrité et du pouvoir, l’œuvre de Richard Avedon témoigne au contraire d’un parcours artistique riche en positions critiques sur la photographie, la représentation du réel et la construction identitaire.»
Les salles se succèdent avec les portraits de célébrités puis les années 60. Derrière une cimaise en forme de paravent nous découvrons quelques images de son père, Jacob Israël Avedon, montrées ici de manière discrète.
À l’étage est présentée la série In the American West qui est probablement moins connue du grand public. Des portraits monumentaux nous font face de part et d’autre. Tous les personnages nous regardent droit dans les yeux. Cette frontalité en noir et blanc s’accorde parfaitement avec la sobriété de l’accrochage. En effet, pas de surenchère décorative, les cartels sont discrets, parfois même juste signifiés par un puits de lumière.
La plupart du temps, les sujets prenaient la pose à la lumière du jour, dans un champ ou devant un camion, un panneau blanc avait été au préalablement disposé en arrière-plan par Avedon. Les contrastes sont très forts, mettant en valeur les détails comme les taches de rousseur de ce jeune fermier de l’Idaho (Jay Greene, 1983) ou encore les traces de pétrole qui maculent le visage de cet ouvrier (Red Owens, 1980).
Red Owens, ouvrier dans l'industrie pétrolière, Velma, Oklahoma, 12 juin, 1980
RICHARD AVEDON : UN PORTRAIT
(1923-2004)
Appartement de Richard Avedon, photographie de Andrew Moore.
Il est né en 1923 au sein d’une famille juive d’origine russe vivant à New York.
Son père, un amateur de photographie éclairé, l’initie à la discipline. Agé de 10 ans, Avedon réalise son premier portrait : le pianiste Sergueï Rachmanivov, qui vit dans le voisinage.
À 19 ans, il passe deux ans dans la marine marchande au service des photos d’identité.
En 1944, alors qu’il travaille comme photographe publicitaire pour un grand magasin, il est remarqué et débauché par le directeur artistique du célèbre magazine de mode Harper’s Bazaar. Il se rend à Paris pour photographier les collections de haute couture française, il le fera jusqu’en 1984.
Deux ans plus tard, il est à la tête du département photo du magazine.
Richard Avedon se démarque des autres photographes de mode en insufflant de la vie à ses modèles : ils rient, ils sourient. Ils agissent. Ils ne sont pas figés. Avedon est le premier à placer les mannequins dans les lieux publics tels que les magasins, la rue, les restaurants. Il veut donner l’impression que ses photographies sont prises sur le vif.
En 1966, il quitte Harper’s Bazaar pour rejoindre Vogue. Il y restera jusqu’en 1990. Il entame à ce moment-là une série de reportages. Il se rend dans des hôpitaux psychiatriques et photographie les patients internés. Il documente également les manifestations de protestation à l’égard de la guerre du Vietnam en 1969, et se rend là-bas en 1971 afin de réaliser des portraits de responsables militaires et de victimes du napalm.
En 1967, il réalise deux séries de portraits des Beatles. L’une se compose de 4 portraits colorés au moyen d’une solarisation, c’est-à-dire une très forte surexposition de la pellicule. Au développement, l’image négative est inversée et persiste à rester sur l’image obtenue et donc à coexister avec l’image positive. Ces portraits très colorés s’intègrent parfaitement dans la mouvance psychédélique de l’époque.
L’autre série, en noir et blanc montre chacun des membres vêtu de noir et posant sobrement devant l’objectif. Cette série sera d’ailleurs incluse dans le White Album, qui sort l’année suivante, en 1968.
Sa renommée croissant, Avedon photographie de nombreuses personnalités : Marilyn Monroe, Allen Ginsberg, John Ford, Andy Warhol, William Burroughs, Truman Capote, Rudolf Noureyev, Joan Baez, George Bush, Bob Dylan… Ses portraits se caractérisent par une grande sobriété, le noir et blanc est préféré à la couleur et de manière générale, le sujet est présenté de face sur un fond blanc, et regarde directement l’objectif, établissant un rapport direct avec le spectateur.
En 1974, il expose au Musée d’art moderne de New York (MoMA) une série de portraits de son père alors atteint d’un cancer. Il réalisait des portraits de son père depuis quelques années. Lorsque l’on visionne toute la série, on voit le visage s’émacier davantage au fur et à mesure que les images défilent. Une illustration à la fois intimiste et émouvante du caractère inexorable du temps qui passe.
Avedon utilise beaucoup les grands formats, dépassant parfois 1 mètre de haut. La série In the American West est consacrée aux cow-boys, pécheurs et mineurs du grand Ouest américain. C’est en 1979, à la demande du Amon Carter Museum à Fort Worth (Texas) qu’il se lance dans ce projet qui l’occupera 6 années durant. A terme, 125 portraits de gens ordinaires vivant dans l’Ouest des Etats-Unis.
Les travailleurs sont la plupart du temps montrés dans leurs vêtements de travail, qu’ils soient foreur pétrolier, ouvrier ou femme de ménage. Il s’agit quasiment d’une œuvre sociologique, évoquant ainsi le travail de photographes tels que Walker Evans ou Dorothea Lange qui avaient documenté la pauvreté dans les milieux ruraux après le krach de 1929.
Dans la série In the American West, les sujets se détachent sur un fond blanc et fixent tous l’objectif. Le spectateur est frappé par le traitement des modèles : c’est le même que celui qui est réservé aux personnalités. Avedon a d’ailleurs été vivement critiqué lorsque ces photographies sont parues. En effet, on lui reproche de montrer la face cachée des Etats-Unis, celle qui est moins flatteuse.
Appartement de Richard Avedon, photographie de Andrew Moore.
«Mon sujet n’est pas l’Ouest ; j’aurais pu faire ces photos en n’importe quel lieu du monde. Ces portraits parlent des gens, comme tout ce que je fais. Peu importe l’Ouest.» Richard Avedon
Richard Avedon reçoit de nombreux prix pendant sa carrière : International Center of Photography (1993), Prix Nadar (1994), médaille du 150e anniversaire de la Royal Photographic Society (2003).
Il réalise l’édition 1997 du Calendrier Pirelli.
En 2004, il est frappé d’une hémorragie cérébrale alors qu’il travaille sur le projet Democracy qui montre les préparatifs des élections présidentielles prévues cette même année. Il se rend aux Conventions de Boston et New York, voyage au Texas et au Nevada et va même jusqu’à San Francisco. Ce portfolio reste inachevé.
La Richard Avedon Foundation est créée l’année suivante.
Bibliographie sélective :
- Observations, texte de Truman Capote, New York, Simon and Schuster, 1959
- Nothing Personal, texte de James Baldwin, New York, Atheneum, 1964
- Portraits, texte de Harold Rosenberg, New York, Farrar, Straus & Giroux, 1976
- In the Amercian West 1979-1984, New York, Harry N. Abrams, 1985
- Avedon the Sixties, textes de Richard Avedon et Doon Arbus, New York, Random House, 1999
The Richard Avedon Foundation : http://www.richardavedon.com/
25 West 53rd Street, New York 10019
Tel : +1 212 581 5040
L'exposition à Paris:
du 01 Juillet au 28 Septembre 2008
au Jeu de Paume, site Concorde
1, place de la Concorde
75008 Paris
Informations pratiques:
le mardi de 12h à 21h
du mercredi au vendredi de 12h à 19h
samedi et dimanche de 12h à 19h fermeture le lundi
Tel : +33 (0)1 47 03 12 50
http://www.jeudepaume.org/
Adeline Wessang est née en 1977 à Nancy.
Diplômée en Archéologie grecque à l'Ecole du Louvre en 1999, elle entame l'année suivante un cursus en Art contemporain à la Sorbonne. Son sujet de mémoire porte sur le traitement du son dans les vidéos de l'artiste américain Bill Viola. Collaboratrice de la Galerie Patricia Dorfmann de 2001 à 2002, rédactrice occasionnelle pour des revues anglo-saxonnes, curator invité à la Tate Liverpool en 2004 pour l'exposition A Secret History of Clay.Une série de photos documentant la Fête des Morts au Mexique qu'elle réalise en 2003 et sa connaissance de l'art contemporain mexicain lui valent d'être consultante pour le Ve Festival Internacional del Dia de los Muertos. Ce festival se tenait simultanément à Mexico, New York , Londres et Paris du 1er au 3 novembre 2007.Elle parle anglais, allemand, espagnol et italien. Dès qu’elle le peut, elle file au bord de la mer faire de la planche à voile. Elle travaille actuellement au département de l'Action Culturelle au Palais de Tokyo à Paris. Contact : adelinewessang@palaisdetokyo.com
mardi 1 juillet 2008
Transcript // Photo Week: ‘SL Arts in the real world’ discussion
Thursday June 26, 2008
Discussion transcript:
Moderator: Nick Rhodes
Margherita Balzerani’s website
[11:15] Nick Rhodes: His images from Second Life have been published by international newspapers & magazines such as Liberation (Paris), El Pais (Madrid), La Repubblica (Milan), Elle Decor (Milan), Elle (Madrid), Numero Beauté (Milan), AD Architectural Digest (Milan), CasAmica Corriere della Sera (Milan), Il sole24ore (Milano).
Current works
[11:16] Nick Rhodes: You both show art from Second Life in real life exhibitions, on a different level
Games as participatory art.
[11:46] Yesterday Demain: SL is a very social environment… do you believe this has effects on artistic creation? Is this ‘Social Art’ ?
Defining digital arts
[11:52] Nick Rhodes: Margherita and Marco, how do you think digital art will age?
[11:55] Yesterday Demain: I have a question from Kali Meads : what do you think about the social constructionism of art in Second Life… how language informs art, and art informs language…
Audience questions
[12:06] Yesterday Demain: A question from Moya Janus: Can there still be an avant-garde in an ubiquitous system?[12:07] Nick Rhodes: very conceptual question, love it
[12:12] Yesterday Demain: A question from tarashot Sass: Since our cultural heritage marks our progress through time, what is the Museum’s role in preserving digital art and how will it do so in the future?
[12:20] Yesterday Demain: A question from Aron Easterman: Does anyone have an opinion about Walter Benjamin’s idea about “Aura” in the digital age?