mercredi 19 décembre 2007

Mon Hommage à Edouard Levé.


"Je rêve d’une écriture blanche, mais elle n’existe pas". Eduard Levé.

Promenade dans le parc de sculptures du Centre International d'Art et du Paysage, Ile de Vassivière, septembre 2007. J’ai eu l’occasion de connaitre Edouard Levé en septembre 2007 à l’Ile de Vassivière.
Par mon blog je lui rends hommage.


Sans titre (serie quotidien) 2003, tirage couleur. Galerie Loevenbruck, Paris.

Ecrivain et photographe, Edouard Levé s'est donné la mort le 15 octobre, à l'âge de 42 ans.Trois jours avant, il remettait à son éditeur le manuscrit de son prochain livre intitulé Suicide. Artiste autodidacte, Edouard Levé est né en 1965. Après des études à l’ESSEC, il commence à peindre en 1991. En 1995, suite à un voyage en Inde de retour en France, il décide de se confier une sa passion d’adolescent : la photographie. Sa première série, ‘Homonymes’, réalisée en 1999, reprend la liste d’écrivains ou d’artistes qui l’ont marqué à un moment de sa vie, et il décide de prendre en photo des inconnus aux noms évocateurs, comme Georges Bataille, Yves Klein, Henri Michaux, Eugène Delacroix ou Claude Lorrain.


Série homonymes, Henry Michaux, 1997. Galerie Loevenbruck, Paris.


On a du mal, en France, à concevoir qu’un artiste puisse agir dans deux disciplines. Pourtant, Edouard Levé est photographe et écrivain. La fantaisie, l’humour absurde qui traverse ‘Autoportrait’ ou la série de photos ‘Angoisse’ (2002) ne sont pas étrangers à cette liberté que caractérise l’artiste, dans des associations d’esprit drôles.

Série ANGOISSE entrée d'angoisse, 2001. Galerie Loevenbruck, Paris.

"Bien que j’ai publié chez lui deux livres, mon éditeur continue à me présenter comme un artiste, si j’étais comptable, en plus d’être écrivain, je me demande s’il me présenterait comme un comptable." "J’ai dit à cinq femmes que je les aimais, ce qui était vrai pour quatre d’entre elles." "J’ai quitté une femme parce qu’elle me reprochait de ne pas avoir fait les courses."
Eduard Levé nous livre une œuvre singulière et forcement inachevée et avec un style absurde, froid et burlesque.
Le Palais de Tokyo lui rend hommage avec une conférence
jeudi 20 décembre 2007 à 19h et
La Galerie Loevenbruck avec une exposition qui vient de se terminer le 13 décembre.
A lire : Autoportrait, éditions POL.

dimanche 9 décembre 2007

Paris usurpé par Lille ? La Collection de François Pinault à Lille.

En n’oubliant pas Palazzo Grassi à Venise, François Pinault décide de présenter pour la première fois une partie de sa collection en France. Le titre de l’exposition est «Passage du temps» et elle est présentée dans un cadre exceptionnel, le Tri postal témoin du passé industriel lillois.

Le temps, l’image, la lumière, le mouvement…
Caroline Bourgeois, directrice du Plateau Frac Île de France, à choisit dans la collection de la Fondation Pinault les artistes les plus représentatifs dés 1970 à aujourd'hui:
Adel Abessemed, Vito Acconci, Dan Flavin, Kendel Geers, Gilbert and Georges, Douglas Gordon, Dominique Gonzales-Foester, Dan Graham, Gary Hill, Steve Mc Queen, Shirin Neshat, Bruce Nauman, Philippe Parreno, Pierre et Gilles, Anri Sala, Cindy Sherman, Thomas Struth, Bill Viola.



Le passage à travers le temps commence en traversant et en étant traverse par à la lumière irréelle des néons de Dan Flavin.

Au fur et à mesure du parcours, les œuvres gagnent ainsi en intensité, jusqu’à la dimension spirituelle. L’installation vidéo Going Forth By Day (2002) de Bill Viola, ou avec la vidéo de Shirin Neshat.



De l’ellipse jusqu’à l’éblouissement.
L’art qui, comme le cinéma, n’existe que lorsqu’il est en mouvement et nécessite d’être activé, la vidéo a décidément à voir avec la question du «passage du temps».
«Passage du temps», un choix dans la collection de François Pinault,
Lille, Tri Postal dans le cadre de Lille3000.
Site officiel : http://www.lille3000.com/
Du 16 octobre 2007 au 1er janvier 2008

samedi 8 décembre 2007

Anselm Kiefer. Un argonaute au Musée du Louvre.

«Sans mémoire, il ne peut y avoir d’identité, d’autant que je considère que l’identité remonte bien plus loin dans le temps que notre propre naissance.» Anselm Kiefer

J’adore me promener au Louvre…
Hier complètement au hasard j’ai découvert l’installation réalisée par Anselm Kiefer. Une légende alors a traversé mon esprit : les Argonautes. L’idée des Argonautes était d’envoyer le héros dans un voyage dangereux pour se débarrasser de lui.
Quand Henri Loyrette, Directeur du Louvre a invité l’artiste allemand Anselm Kiefer, ne s’attendait pas à que l’art contemporain puisse finalement trouver définitivement sa place au Musée du Louvre. Mais, pour découvrir cette monumentale installation préparez vous à un voyage à travers les méandres des sinueuses salles du département des Antiquités orientales, entre Egypte, Mésopotamie et Iran. Condition sine qua non : soyez prêts à vous perdre, pour pouvoir vous retrouver! Et seulement en arrivant en haut de l'escalier nord, on découvre enfin l'ensemble composé d'une toile et de deux sculptures qui se dévoilent isolées de toutes autres œuvres.
On ne regrette pas d’avoir du traverser en long et en large des longs couloirs étroits…notre soif à été enfin récompensée.



Athanor s’impose devant nous au centre, encadré par l’architecture.
A gauche et à droit, respectivement Danaé, transfigurée en tige tournesol et à droite l’Hortus Conclusus. L'une face à l'autre ces deux images traduisent de façon spéculaire la pureté, l'iconographie d'une virginité choisie.


Si l’agencement muséographie choisi par Anselm Kiefer pour Monumenta se composait d’un parcours-cosmogonie à travers une succession de modules rectangulaires proches du white cube posés au milieu de la nef du Grand Palais; au Musée du Louvre on est plus proche du voyage-expérience.

Comme beaucoup d’autres artistes héritiers du modernisme, Anselm Kiefer a compris que la peinture ne se suffit pas à elle-même. Le regard contemporain demande plus d’autonomie, de liberté. Le spectateur souhaite conquérir aujourd’hui une nouvelle place, celle de protagoniste. Comme Louise Bourgeois l’avait déjà évoqué en 1991 par sa première sculpture environnementale, toute forme d’art demande désormais à être installée.
Anselm Kiefer soumet le spectateur à une dure épreuve, à un contact physique avec la peinture auquel il est impossible de se dérober, tous les sens sont sollicités et on s’empare de la violence formelle jusqu’à en apercevoir la fragilité, à en effleurer les viscères. Insouciant ou conscient, le rapport à l’œuvre d’Anselm Kiefer est sans retour, il est à voir, à lire, à toucher, à pénétrer, à sentir et sans doute à habiter.1
«J’ai besoin de la nature, du temps qu’il fait, du froid. Quelques fois, je laisse mes toiles sous la pluie. Je leur jette de l’acide, de l’eau ou de la terre dessous. Je n’utilise pas les couleurs industrielles. Le rouge par exemple, ce n’est pas du rouge, c’est de la rouille. Je ne cesse d’expérimenter des procédés».2

Athanor, installé dans une niche au milieu de l’architecture, représente la pierre philosophale, l’humour noir, le principe base de l’alchimie. Le spectateur découvre la scène d’un conflit, la fusion formelle entre ciel et terre, il découvre la beauté ambiguë, l’entropie de la peinture.
Kiefer affirme : «un tableau il n’est intéressant [que] s’il devient autre chose que ce que je voulais ».3
Les peintures d'Anselm Kiefer ne sont plus, depuis longtemps, des huiles ou des acryliques sur des toiles tendues sur châssis, mais des voyages-expériences à travers l’alchimie des éléments.

1-Margherita Balzerani, «Anselm Kiefer, Sternenfall. Chute d’étoiles, chute des idéologies ». Évolution Psy chiatrique. Éditions Elsevier, 2007.
2-Philippe Dagen, extrait de l'album édité à l'occasion de l'exposition Monumenta 2007, « Anselm Kiefer. Chuted'étoiles » au Grand Palais, par les éditions du Regard et le Centre national des arts plastiques.
3-Ibidem.

Anselm Kiefer est né en Allemagne en 1945, il a choisi de vivre en France depuis 1993 et il a déplacé son atelier dans une ancienne usine sur une colline de Barjac, dans le Gard.
Anselm Kiefer est le premier artiste à présenter sa création ambitieuse dans le nouveau programme gouvernementale «Monumenta» 2007 entièrement consacré à l’art contemporain et son exposition a eu lieu au Grand Palais entre le 31 mai au 8 juillet 2007.
Les prochains artistes pour Monumenta : Richard Serra et Christian Boltanski.

lundi 12 novembre 2007

The GUEST of the month "Novembre 2007": Grégoire Diehl, Architect Agence Smooth Core.

L'expérience est inédite.

Une journaliste du balzerachi mag’ a été invitée à visiter les espaces intimes du processus de création de l’Architecte Grégoire Diehl, fondateur de Smoothcore Architects.
Inédit, car Mme Balzerani a accepté de voyager dans le cerveau de l’Architecte. Une fois installée avec le responsable de programme archi micro de l’agence smoothcore dans la Globunavette, l’équipe va être télé-réduite à la taille d’un globule blanc, soit environ 7 micromètres (0,000 007m).
La Globunavette, le réacteur de réduction et le site du programme archi micro de smoothcore architects.

Cette expérience financée par Ariva est placée sous le haut patronage de l’Observatoire Bio-Ethique des Risques liés aux Modifications Génétiques Réversibles (OBERMGR). Elle permet la visualisation des imaginaires de l’Architecte, de ses pensées et de ses visions mais donne surtout ce nouveau possible : visiter les projets encore non réalisés avec toutes les sensations, parfums, ambiances sonores, couleurs imaginées par l’Architecte.
Second life n’est plus que Moyen Age.

Au centre de réduction, la journaliste s'apprête à embarquer avec le responsable de programme smoothcore architects.

Plus éblouissante que Raquel Welch dans l’épisode prémonitoire du voyage fantastique, Mme Balzerani arrive au centre de réduction de particules dans sa globucombinaison blanche, prête au départ.

«-ici smooth-pupitre echelle-1 à globunavette ! mise en nanorbite de transfert géomicrostationnaire GTO dans 10 secondes, temps local smoothpupitre ! 8,7,6,5,4,3,2,1, lancement ! »

«-ici globunavette à smooth-pupitre echelle-1 !formidable ! nous traversons actuellement un tourbillon à une vitesse vertigineuse aux lignes magnifiques de lumières aux couleurs enivrantes et éblouissantes, mes yeux ont peine à le croire, je vis 2001 de Kubrick ! je vis le vortex d’akira de Katsuhiro Otomo ! je vis Star Wars de Lucas ! »

«-smooth-pupitre à globunavette. Bien reçu. Bienvenue dans le cerveau de l’Architecte. »

Les mots de l’Architecte : transformer l’idée en matière et la matière en idée, provoquer des sensations, chercher l’émotion, l’hallucination, l’enchantement, l’envie, l’attention, l’invention, la poésie, l’imagination, l’étonnement, la surprise, en un mot, travailler pour l’Amour.

Cette matière ! imperfectible, improbable, granuleuse, aux surfaces non développables. Travailler ses défauts, rugosités, saignées, usures, fêlures, brûlures, blessures, craquelures, encore : Ses profondeurs de champs, transparences, couleurs, reflets, diffractions, souplesses, épaisseurs, luminosités, plus ; Elle est végétale, pleine, minérale, pixélisée, vide, liquide, déployée, dure et molle, échevelée, dilatée, fumante, bruinée, incendiée, différente : des paysages d’oasis, de nuages, de jet stream, de champs agricoles, de centrale électrique, de glacier, de brouillard, d’île, de galets, de désert, de mer.

Des idées ! ma toiture est un golf, un mouton sur ma terrasse, des meubles immeubles, des immeubles meubles, des façades interactives, brancher son portable dans une bûche, vivre dans un gonflable, plier sa maison dans son coffre, une vache au 67ème étage, une tour rocher, pêcher dans son salon, voir l’océan au travers de sa piscine, arracher une tour d’un champs de maïs, une tour génétiquement modifiée, une tour qui fume en été et qui gèle en hiver, circuler sous la Seine, télécharger un morceau de façade, vivre dans une sculpture, cultiver sa façade, cultiver sa ville, un patio vertical, la disparition de l’Architecture.

Des sensations ! attentes, impatiences, doutes, questions, étonnements, extases, surprises, amour, passion, déraison, sourires, plaisirs, contractions, découvertes, regards sans toucher, touchés sans voir, mais, entendre, écouter, effleurer, sentir, goûter, s’arrêter, ralentir, s’adoucir, regarder, préférer, s’emballer, s’extasier !

Pas de création sans amour : il me faut être amoureux du site, de son paysage, du programme, d’une femme, être amoureux des formes, des matières et des idées. Être amoureux de soi. L’Amour est le fluide cosmique qui rend la magie au magicien, l’épée au chevalier, l’enchantement à l’enchanteur, la potion au druide, la vie à la princesse, la nuit à la lune, la feuille à la fleur, l’Architecture à l’Architecte.


«-ici globunavette à smooth-pupitre échelle-1 ! nous sommes accrochés en zone de mots, la pression est trop forte - indiquez cap micro stationnaire GTD


«-smooth-pupitre à globunavette. Bien reçu. G :300025514 T :856300021 D :320004/ code images de références smoothcore»






«-ici globunavette à smooth-pupitre échelle-1! désirons accéder aux projets smoothcore - indiquez coordonnées micro stationnaire GTPR

«-smooth-pupitre à globunavette. accordé. entrez coordonnées. G :3003571045 T :00000021 PR :300054720004/ code projets smoothcore».


Vivre sous la mer on shore : un morceau d’océan privé aux Bahamas/2007.


Un projet tectonique et tellurique aux oasis verticaux à Jérusalem/2006.


La forêt existante conservée et mise sous serre crée la salle de lecture à Dublin2007.


Un bâtiment vivant génétiquement modifié pour la culture OGM/2007.


Disparition de l’Architecture qui est reportée sur notre corps/2000.


Le bâtiment est une toiture publique recevant des événement projetés sur bill-boards, à Madrid/2006 avec PARK Architectes, Urbanistes, Paysagistes.


Les bâtiments géographiques sont arrachés du sol dont l’usage est conservé, à Gdansk, Pologne/2007.

Le téléchargement sur portables de la façade vidéo transforme la tour dans le temps, à Paris/2005.


Hyper densité de logement dans une tour arbre plantée dans un golf à Stavanger, Norvège (2001).

Un zèbre de béton à Paris.

«-smooth-pupitre à globunavette. retour à échelle 1 dans 10 secondes. 9,8,7,6,5,4,3,2,1... Bienvenue au centre. Vous avez retrouvé votre état initial. Mission conforme aux objectifs. Félicitations !» G.Diehl.

Pour en savoir plus sur Grégoire Diehl et son Agence : http://www.smoothcore.fr/

Crédits: Je remercie Grégoire Diehl d'avoir gentiement accepté d'etre le "guest" du mois de Novembre 2007 et de nous avoir permis de voyager dans son cerveau. :-)

mardi 6 novembre 2007

Hommage aux Médiateurs du Palais de Tokyo

L'équipe des médiateurs du Palais de Tokyo de Paris avec l'artiste chinois Wang Du dans son Atelier.
Gabriele, Rodrigo, Tanguy, Flore, Adeline, Benjamin, Claire, Benjamin, Margherita.

mardi 2 octobre 2007

He's Lost Control…

Le dernier film d’Anton Corbijn décrit avec un soin particulier à la photographie la vie d’Ian Curtis, leader du groupe Joy Division. Les séquences du film sont rythmées par la musique du groupe. Anton Corbijn qui doit sa renommée à son travail de photographe, est aussi l'un des vieux routiers de l'univers du clip. Depuis près de vingt ans, il réalise les vidéos de quelques uns des groupes rock les plus fameux, en particuliers Depeche Mode pour qui il a mis en scène les clips entre 1986 et 1997. Anton Corbijn qui avait déjà réalisé une vidéo pour Joy Division, quelques années après la mort de Curtis : Atmosphere en 1988, nous rend avec «Control» un portrait touchant et bouleversant de Ian Curtis qui comme dit la bande d’annonce …il a changé l'histoire du rock, sans le vouloir, sans le savoir.
Site officiel du film: CONTROL
Ian Kevin Curtis était le chanteur de Joy Division de 1977 à 1980.
Goupe anglais formé en 1977 à Manchester, Joy Division est issu de la génération post-punk. Groupe visionnaire et précurseur, il se dissout en mai 1980 après le suicide de son chanteur, Ian Curtis. Le premier nom du groupe était Warsaw (transcription anglaise de Varsovie, en référence au titre Warszawa de David Bowie, sur l'album Low).

Le nom Joy Division est quant à lui une référence au nom donné durant la Seconde Guerre mondiale aux groupes de femmes juives polonaises déportées, utilisées par les soldats de l'armée allemande comme des esclaves sexuelles, tel que le décrit le livre The House of Dolls, sorti en 1955.

Les troupes allemandes d'occupation, en avril 1943, accomplissaient le massacre du ghetto de Varsovie causant la mort de 60 000 personnes, hommes et femmes de tous les âges, les survivants furent internés dans des camps de concentration.

Joy Division devient en moins de trois ans le groupe phare de la new wave, en influensant en suite U2, Echo et The Cure.Ian Curtis est né à Manchester le 15 juillet 1956 et mort le 18 mai 1980 à Macclesfield (suicide par pendaison). Les trois membres restants du groupe ont formé New Order quelques mois plus tard.

Les membres de Joy Division :
Ian Curtis - voix, guitare
Stephen Morris - batterie
Peter Hook - guitare basse
Bernard Sumner - guitare et synthétiseur

She's Lost Control (1979/1980)
Confusion in her eyes that says it all.She's lost control.And she's clinging to the nearest passer by,She's lost control.And she gave away the secrets of her past,
And said I've lost control again,And of a voice that told her when and where to act,She said I've lost control again.
And she turned around and took me by the handAnd said I've lost control again.And how I'll never know just why or understandShe said I've lost control again.And she screamed out kicking on her sideAnd said I've lost control again.And seized up on the floor, I thought she'd die.She said I've lost control.She's lost control again.She's lost control.She's lost control again.She's lost control.
Well I had to phone her friend to state my case,And say she's lost control again.And she showed up all the errors and mistakes,And said I've lost control again.But she expressed herself in many different ways,Until she lost control again.And walked upon the edge of no escape,And laughed I've lost control.She's lost control again.She's lost control.She's lost control again.She's lost control.I could live a little better with the myths and the lies,When the darkness broke in, I just broke down and cried.I could live a little in a wider line,When the change is gone, when the urge is gone,To lose control. When here we come

Voir la vidéo: http://fr.youtube.com/watch?v=NZFEU8c3StE

Love Will Tear Us Apart (1980)
When routine bites hard,And ambitions are low,And resentment rides high,But emotions won't grow,And we're changing our ways,Taking different roads.
Then love, love will tear us apart again.Love, love will tear us apart again.
Why is the bedroom so cold?You've turned away on your side.Is my timing that flawed?Our respect runs so dry.Yet there's still this appealThat we've kept through our lives.
But love, love will tear us apart again.Love, love will tear us apart again.
You cry out in your sleep,All my failings exposed.And there's a taste in my mouth,As desperation takes hold.Just that something so goodJust can't function no more.
But love, love will tear us apart again.Love, love will tear us apart again.Love, love will tear us apart again.Love, love will tear us apart again.
Voir la vidéo:
http://fr.youtube.com/watch?v=BNMbuygEju8

Ian Kevin Curtis (1956 - 1980)