jeudi 23 août 2007

Il Giardino dei Finzi Contini.

Sorti en 1971, «Il Giardino dei Finzi Contini» de Vittorio De Sica, s’éloigne de l’esthétique dure des premiers films du Néoréalisme comme «Ladri di biciclette» ou «Sciuscià», pour raconter en doucheur et presque en murmurant une histoire d’amour et d’insouciance, à l’arrivé du régime fasciste dans la ville de Ferrara.

La collaboration du réalisateur Vittorio De Sica avec le scénariste Cesare Zavattini, se traduit en chef d’œuvre.
Le film est adapté à partir du roman de Giorgio Bassani, paru en 1962. La photographie est sublime et l’histoire est touchante et poétique, et on ne tombe jamais dans la rhétorique.
Le film est actuellement en programmation à Paris dans le Cinéma de Saint Germain des Prés :
Le Saint-Germain-des-Prés, Salle G. de Beauregard
Place Saint-Germain-des-Prés 75006 Paris
Metro Saint-Germain-des-Prés.
Pour voir un extrait du film: "Il giardino dei Finzi Contini".

mercredi 15 août 2007

Eros et Thanatos: l'etrange parabole de Pierre et Gilles.

«On aime idéaliser, mais on parle aussi de la mort, du mystère et de l’étrangeté de la vie. Il y a autant de douceur que de la violence dans nos images…» Pierre et Gilles.

Les Cosmonautes, Pierre et Gilles, 1991.

Pierre et Gilles se sont rencontrés à l’automne 1976 lors de l’inauguration de la Boutique Kenzo à Paris. Leur collaboration artistique commence en 1977 en même temps que leur histoire d’amour. Pierre Commoy, photographe, est né à La-Roche-sur-Yon en 1950, et Gilles Blanchard, peintre, est né au Havre en 1953.

Iggy Pop, Iggy Pop, 1977.

En 1977, la rencontre avec Andy Warhol, et ensuite Mick Jagger et Iggy Pop leur ouvrira un nouveau regard vers la traduction visuelle de la culture Pop. Comme inspirés par le procédé répétitif de la Factory d’Andy Warhol, Pierre et Gilles commencent à réaliser des séries utilisant leurs amis et leur enrtourage comme modèles.

Le Cowboy, Victor, 1978.

Les Mariés, Pierre et Gilles, 1992.

La Sainte Famille, Nina Hagen, Franck, Otis, 1991-2007.

Ils jouent avec les stéréotypes empruntés à l’iconographie religieuse et ils font référence aux images votives ou encore à la mythologie classique. Leur fascination pour l’image confronte le monde de la mode, du cinema, de la télévision, et de la publicité. À travers une approche ludique, Pierre et Gilles ont su immortaliser de façon inédite la société contemporaine avec ses contradictions et sa complexité, en mélangeant la culture visuelle publicitaire, et en expérimentant toutes sortes de procédés artistiques comme: le collage, le vidéo clip musical et la peinture sur photo.

La Madonne au coeur blessé, Lio, 1991.

Le petit communiste, Christophe, 1990.

Le triangle rose, Laurent Combes, 1993.

Avec un regard à la fois critique et ironique, leurs premiers “clichés” peints traduisent les années “folles” et l’insouciance du milieu des années ’80 : les excès, le show biz, le Palace à Paris et le sexe sans limites. À partir des années ’90, suite à la mort de beaucoup de leurs amis, les deux artistes se retournent vers l’engagement et la lutte contre le SIDA.

Mercure, Enzo Junior, 2001.

Casanova, Enzo Junior, 1995.

L’exposition actuellement en programmation au Jeu de Paume “Double Jeu” présente le travail de Pierre et Gilles depuis les années 1976, jusqu’à leurs dernières créations de 2007. Cette exposition donne un aperçu satisfaisant de l’univers formel des deux artistes français, la scénographie accompagnée de paillettes et fleurs en plastique fluo traduit un univers kitsch et passioné. Le seul regret réside dans le fait que ce procedé technique “à succès” qui mélange peinture et photo se répète jusqu’au paroxisme. S’agit-t-il d’une bonne recette commerciale? On est en droit de se le demander. Autre question survenue à la fin de la visite : où sont passés tous leurs amis?

L’exposition “Double Jeu” de Pierre et Gilles est en programmation au Jeu de Paume jusqu’au 23 septembre 2007.

jeudi 2 août 2007

Arrivederci, Michelangelo!


"Dans les silences, on peut dire tant de choses." Michelangelo Antonioni.